Une nouvelle étape majeure dans le projet de l’île Seguin, la colère des écoles nationales supérieures en architecture, la mission de Martin Duplantier en Ukraine et le nouveau visage de Pontorson : voici le programme de cette nouvelle édition de l’HebdoMAF.
HebdoMAF 239

Projet Île Seguin | L’horizon s’éclaircit

L’aménagement de l’île Seguin, à Boulogne-Billancourt dans les Hauts-de-Seine, est en bonne voie. Un accord a été conclu entre Bouygues Immobilier, les 6 associations opposées à son projet et l’aménageur des anciens terrains Renault. Ce protocole prévoit une réduction de 15 % de l’ensemble immobilier (18 000 m2 en moins) et un agrandissement de deux hectares du jardin public dessiné par Michel Desvigne. Il résulte des négociations entamées l’été dernier et entraînera l’abandon des recours par les associations dès sa signature. Bouygues Immobilier devrait déposer rapidement un permis de construire modificatif, ce qui permettrait une livraison du projet « Vivaldi » début 2026 au plus tard. Le lieu de mémoire dédié à Renault et à ses anciens salariés devrait être relocalisé.

Le maire de Boulogne-Billancourt, Pierre-Christophe Baguet, a indiqué que le centre d’art contemporain, porté par le promoteur Emerige, sur la pointe amont du site, devrait également être livré à la même échéance.

Ensa en colère | La grogne des écoles face au ministère de la Culture

Face au manque de moyen des Écoles nationales supérieures en architecture (Ensa), la grogne monte. Le mouvement a débuté à Rouen en février 2023, où les étudiants, les enseignants et le personnel administratif ont bloqué l’établissement pour réagir face à ce contexte tendu. Le ministère de la Culture a promis des efforts dans le cadre d’un plan pluriannuel, mais les protestations continuent.

La situation dans les établissements varie considérablement, mais la plupart des écoles sont confrontées à des problèmes similaires, notamment le manque de personnel et de financement. Les motions de soutien au mouvement normand se multiplient, comme à Paris ou à Nancy. Le Conseil national des enseignants-chercheurs des écoles nationales supérieures d’architecture (Cnecea) et le conseil d’administration de l’école Paris-La Villette confirment cet état des lieux.

Entre faiblesse des rémunérations du personnel enseignant et pénurie d’effectifs, les chiffres sont au coeur du débat. En cause, la réforme des Ensa lancée en 2018 qui n’aurait pas été accompagnée des moyens nécessaires. Face au mouvement qui prend de l’ampleur, des rencontres semblent se profiler entre représentants de l’État et des écoles pour trouver des solutions et permettre une sortie du conflit.

Martin Duplantier | Au chevet de l’Ukraine

Depuis huit ans que Martin Duplantier se rend régulièrement en Ukraine pour enseigner, il connaît bien le pays. L’architecte-urbaniste et président de l’association AMO, y travaille désormais pour documenter les lieux culturels détruits par l’invasion russe.

Le travail d’AMO ne consiste pas à reconstruire les bâtiments à l’identique, mais plutôt à préserver les traces de cette culture riche et variée. Une réflexion est également menée sur des projets de reconstruction et d’aménagement pour répondre aux besoins immédiats de la population.

L’association AMO poursuit donc ses efforts pour aider l’Ukraine à reconstruire un avenir meilleur.

Pour soutenir l’action d’AMO, faites un don.

Pontorson | Un nouvel aménagement propice à la sérénité

Vous souhaitez visiter le Mont Saint-Michel ? Faites une escale à Pontorson. Cette commune de 4 300 habitants située dans la Manche était jusque-là peu connue des touristes. Depuis le printemps 2022, un nouvel espace public a été aménagé autour du fleuve, le Couesnon, offrant aux voyageurs un lieu où il fait bon flâner.

Le projet a été lancé en 2020 et a été conçu par la paysagiste Laure Planchais pour un coût global de 2,2 millions d’euros. Jardin public, théâtre de verdure, aires de stationnement, aménagements ludiques et terrains de boules : tout a été pensé pour redonner vie à ces 3,2 hectares. Les bancs en granit et les cheminements en béton clair sont le symbole de la simplicité du lieu. Cette tranquillité se prolonge avec les espaces dédiés au repos, entre vergers de pommiers, de figuiers et de framboisiers.