Avec des projets titanesques comme « Le Grand Paris » ou les Jeux Olympiques 2024 en cours de réalisation, c’est une réflexion autour de la ville de demain qui surgit. Quel avenir pour le « vivre-ensemble » citadin ?
C’est en somme, la question que pose batiactu cette semaine. En s’adossant sur des réalisations passées ou à venir, de grandes tendances émergent de l’article, parmi lesquelles le besoin d’un écosystème équilibré et une modularité plus en phase avec les modes de consommation actuels.
Prix Afex 2018 : des constructions que l’on affectionne
Tous les deux ans, l’association des Architectes français à l’export (Afex) organise un concours au cours duquel elle récompense un architecte français pour une réalisation livrée à l’étranger. Dévoilée au MIPIM de Cannes, les 10 lauréats de l’édition 2018 sont désormais connus.
Retour en image sur ces réalisations, allant du Louvre d’Abu Dhabi à une maison individuelle en Ecosse.
Le sur-mesure, condition de la passivité
Habituellement, pour découvrir les dernières technologies ou les tendances de demain, c’est vers l’Est qu’il faut regarder. Une fois n’est pas coutume, c’est dans la Creuse que l’exploit d’une maison totalement autonome a été réalisé.
Fruit du travail d’une famille pour qui l’écologie n’est pas une option, la maison Avenidor, construite en pleine forêt, est une prouesse technologique. 20 degrés sans chauffage, Internet grâce à un boitier 4G, électricité solaire boostée par une orientation des panneaux vers l’étang agissant comme réflecteur, un béton léger composé à 20% d’air … Bref, le nec plus ultra de la maison autonome.
En revanche, la passivité s’arrête à la facture de 2 millions d’euros pour cette maison de 256 m². Autre obstacle, la personnalisation qu’impose une implantation optimale dans l’environnement direct de la construction.
Mais la préservation de l’environnement se chiffre-t-elle vraiment en euros ?
Saint-Denis : la basilique poursuit sa cure de jouvence
Après la mise en place d’un nouveau mobilier et le ravalement de la façade, la basilique va maintenant avoir le droit à une flèche toute neuve. D’une hauteur de 86 mètres, l’édifice a été victime des intempéries en 1847 et malgré les volontés de rapidement le reconstruire, 171 ans plus tard, aucune flèche à l’horizon. Enfin ça, c’était avant !
Françoise Nyssen, ministre de la culture, vient de rendre sa coiffe à la basilique, et avec, la symétrie de l’ensemble de la construction. En validant le projet de reconstruction de la flèche, la ministre en laisse la gérance à l’association « Suivez la flèche », afin de collecter les fonds nécessaire à l’ouvrage (20 millions d’euros issus majoritairement du mécénat et de la visite du chantier), et d’en faire un lieu de pédagogie autour des métiers et des arts de la construction.
Un lustre d’antan retrouvé pour la basilique Saint Denis, n’est-ce pas l’occasion d’allier l’histoire et l’avenir de la France au sein d’un territoire en mouvement permanent ? Le jeu en vaut le cierge …
L’impression 3D au secours du logement social de demain
95m² d’habitation entièrement façonnés en utilisant une imprimante 3D. Voilà la performance que vient de réaliser l’architecte Charles Coiffier, associé de l’agence TICA.
A la tête d’un consortium, le concepteur a réalisé l’exploit de monter les murs de la maison en 54 heures. Une rapidité d’exécution qui contraste avec les délais du second œuvre. Retard de livraison et problèmes de coordination exposent au grand jour le nivellement par le haut qu’il va falloir faire en présence de tous les acteurs de la filière.
Car l’intérêt autour de l’impression 3D ne peut être que grandissant. Utilisation de matériaux biosourcés, utilisation de la domotique, rapidité de création et donc diminution des coûts … le secret de cette réussite réside avant tout dans une collaboration entre scientifiques, industriels, acteurs publics et architectes qui se nourrit du meilleur de chacun des domaines.