Pas de grève pour l’HebdoMAF qui a réussi à prendre le train pour aller à la pêche aux actus. Cette semaine : dernière ligne droite pour la réécriture du Code de la Construction, escale bordelaise entre Cité Numérique et tour en bois, et découverte d’un projet d’agences françaises à Orlando.
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Le chantier de réécriture du Code de la Construction entre dans sa dernière phase

C’est l’heure du sprint final pour la réécriture du code de la construction. Après l’émission d’un avis favorable par le CSCEE (Conseil Supérieur de la Construction et de l’Efficacité Energétique) le 15 octobre dernier, actant la primauté de l’objectif de résultats sur l’objectif de moyens, le projet de loi est depuis le 6 Décembre soumis à une consultation publique. 

Accessibles sur un site dédié, les ordonnances sont consultables et commentables jusqu’au 27 décembre prochain. L’objectif : conclure 8 mois de concertation entre le ministère de la Transition écologique et les acteurs de la construction.

Une fois cette dernière étape passée, le texte devrait être publié d’ici le 10 février 2020 pour une entrée en vigueur par décret au plus tard début 2021. Au programme des nouveautés attendues, favoriser l’innovation dans la construction en réécrivant entièrement le livre I du Code de la Construction et de l’Habitation et acter le principe que « toute solution technique ou architecturale est recevable dès lors qu’elle respecte les objectifs généraux de la loi et que le maître d’ouvrage en apporte la preuve » comme l’explique le site d’information batiactu.com.

 

Alexandre Chemetoff offre à Bordeaux sa cité dédiée aux entreprises innovantes

La région bordelaise a le vent en poupe et l’ouverture d’une « Cité Numérique », écosystème dédié aux entreprises et aux acteurs publics du digital, devrait soutenir cette attractivité. Voulu par les villes de Bordeaux, Bègles, la région Nouvelle-Aquitaine et Bordeaux Euratlantique, ce pôle tertiaire de près de 25 000 m² trouve déjà un écho très favorable : quelques semaines après son lancement (mai 2019), le taux d’occupation s’élève à 65%, la partie restante étant au cœur de nombreuses discussions avec des preneurs potentiels.

A la conception, Alexandre Chemetoff a composé avec la modularité des grands plateaux qui occupent l’espace de cet ancien centre de tri postal situé à Bègles. Afin d’ouvrir le monolithe industriel, l’architecte a ensuite joué sur les échelles et les circulations : surélévation afin de créer des toits terrasses accessibles à tous et ouverture des cours intérieures, créant de nouvelles rues reliées aux quartiers environnants.

Une opération qui devrait être vite rentable pour le maître d’ouvrage EPA Bordeaux Euratlantique, avec un prix d’investissement rapporté au mètre carré de 1400 euros. Par comparaison, les mètres carrés créés à La Défense en coûtent plus de 6000 …

 

La tour Hypérion s’élève dans le ciel bordelais

Profitons de l’absence de trains pendant les grèves pour rester en région bordelaise, à quelques centaines de mètres de la « Cité Numérique », afin d’assister à la pose du premier bois de la tour Hypérion. Equivalent écologique de la pose de la première pierre, cette cérémonie officialisait des travaux de structure de la plus haute tour bois de France (55 mètres de hauteur).

Conçue par l’architecte Jean-Paul Viguier, cette tour se veut comme un signal fort pour la construction. Entre objectif bas carbone et dynamisation de la filière bois française, les enjeux sont nombreux autour de cet édifice qui s’élancera sur 17 étages arrimés à un noyau central en béton.

A terme, les 1 400 m3 de bois permettront de stocker 1 000 tonnes de CO2, correspondant aux émissions de dioxyde de carbone d’un immeuble similaire sur une durée de 9 ans.

 

Cocorico à Orlando

Il y avait du monde au départ, mais à l’arrivée ce sont les agences françaises Coldefy et RDAI qui passent la ligne en tête pour la réalisation d’un mémorial à Orlando, en lieu et place de la boîte de nuit théâtre d’une fusillade dans la nuit du 12 juin 2016, où 49 personnes avaient perdu la vie.

Face aux 67 autres propositions du concours lancé en mars 2019, il y avait du beau monde parmi lesquels Diller Scofio + Renfro (Prix MacArthur en 1999), MVRDV (agence de Winy Maas) ou encore Daniel Libeskind.

Ensemble, les agences Coldefy et RDAI livreront un site qui conservera le bâtiment de la boîte de nuit duquel rayonnera le projet mémoriel. Entre canopée protectrice et jardin de 49 arbres, les visiteurs déambuleront sur le chemin qu’ont suivi les victimes jusqu’à l’hôpital, et pourront revivre ces heures obscures dans un musée qui sera implanté non loin du site.

Livraison prévue 2022.