Imaginez un lieu où l’on vous apprenne qu’une architecte joue en Equipe de France de Football, que la filière se mobilise contre l’artificialisation des sols et contre les passoires thermiques, que la Porte de la Chapelle va changer, et que vous pouvez vous former aux matériaux biosourcés.
Ce n’est pas possible ? Et bien si, cet endroit idyllique s’appelle l’HebdoMAF 66, et attention, il est tout chaud, il sort du four.
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Le plancher français dans le dur

Stopper l’artificialisation des sols, c’est l’objectif que vise le gouvernement avec le plan « zéro artificialisation nette » inscrit dans le Plan biodiversité de juillet 2018. En France, le phénomène est particulièrement marquant avec une moyenne supérieure à nos voisins européens, et plus de 65 800 hectares de terres fertiles bétonnées chaque année.  Une augmentation de 13% alors que dans le même temps la population n’a augmenté que de… 5%.

Phénomène autrefois cantonné à certaines aires urbaines particulièrement denses, les départements ruraux comblent peu à peu leur retard, entrainant dans leur sillage un lot de conséquences néfastes pour la biodiversité et le réchauffement climatique.

Afin d’inverser la tendance et, a minima, compenser l’artificialisation inévitable, le département de Loire-Atlantique, l’Agence foncière de Loire-Atlantique, la Gazette des communes et le Moniteur organisent un colloque national sur le sujet. Les professionnels de l’aménagement et de la fabrique de la ville sont invités à participer et enrichir les échanges de leurs visions, leurs perspectives et leurs idées. Informations pratiques et inscription sur ce site.

 

Porte de la Chapelle : entre errance, toxicomanie et Jeux Olympiques

Les riverains le savent, ce quartier du XVIIIème arrondissement parisien est loin de l’image de carte postale des JO de Paris 2024. Pourtant c’est bien ici que sera édifiée l’Arena 2, salle omnisport de 8000 places qui accueillera les épreuves de lutte, de badminton et d’escrime paralympique. Pour requalifier cette vaste zone urbaine, l’Agence Leclercq Associés devra créer une nouvelle cohésion de l’ensemble.

L’occasion de remodeler ce secteur qui s’étend entre les portes de la Chapelle et d’Aubervilliers. Cette future ZAC Gare des Mines – Fillettes aura pour objectif de « traiter le dysfonctionnement subi au quotidien par les habitants : l’enclavement, les nuisances dues au périphérique et les espaces publics dégradés » selon Jean-Louis Missika.

En filigrane, il s’agit aussi de recomposer le tissu urbain que sont les portes parisiennes, traits d’union entre Paris et ses proches voisins. Futures « places du Grand Paris », ces secteurs, aujourd’hui coincés entre le boulevard périphérique et d’imposants échangeurs routiers, abriteront, à l’horizon 2024, 50 000 m² de bureaux, 21 000 m² de locaux d’activités et 41 000 m² de logements.

 

PPE : vent de colère sur les pistes proposées

Le CSCEE (Conseil supérieur de la construction et de l’efficacité énergétique) tenait une assemblée le 21 mai dernier. Alors que se profile le vote de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie, la filière a montré plusieurs points qu’il convient de retoquer sous peine de porter un coup fatal aux rénovations thermiques.

Dans le viseur, la diminution du coefficient d’utilisation d’énergies primaires de 2,58 à 2,1. En actant cette diminution, le CNOA, l’UNSFA, France nature environnement et Cler estiment que des milliers de logements considérés comme des passoirs thermiques seraient déclassés DPE F et G, avec comme conséquence directe de ne plus encourager les travaux de rénovation.

Affirmant son désir de poursuivre l’engagement écologique de l’ensemble de la filière, l’assemblée a également demandé une étude d’impact sur la possibilité d’interdire la mise sur le marché des logements classés DPE F et G. Une piste dont il faudra mesurer avec précision les retombées éventuelles sur un secteur du logement déjà particulièrement tendu dans certaines zones …

 

Entre conception et crampons : la double vie de Maeva Clémaron

Elle a rejoint la communauté des architectes français en terminant ses études à l’ENSASE (Ecole nationale supérieure d’architecture de Saint-Etienne) en juin 2017, et depuis elle exerce en libéral. Rien d’exceptionnel jusqu’ici.

C’est sans compter sa sélection en équipe de France de Football Féminine pour le prochain mondial qui se déroulera en France au mois de Juin. Avec ses 22 coéquipières, elles espèrent toutes une seule chose : réaliser le même exploit que les garçons, il y a maintenant presque un an, en devenant championnes du monde.

Architecte par passion et joueuse de football professionnelle, à moins que ce ne soit l’inverse, Maeva évolue en première division féminine dans l’effectif du FC Fleury 91. Si on ne peut que lui souhaiter de soulever la coupe après la finale le 7 juillet prochain, on peut déjà lui affirmer que toute la #teamarchi est derrière elle !

 

Se former pour mieux biosourcer

Les matériaux biosourcés représentent l’opportunité de proposer une architecture durable. Ces matériaux issus du vivant, d’origine animale ou végétale concourent significativement au stockage de carbone atmosphérique et à la préservation des ressources naturelles, tout en limitant les émissions de gaz à effet de serre et la consommation des énergies fossiles. Bref, un « mot compte triple » écologique que les architectes sont de plus en plus nombreux à plébisciter dans leurs constructions.

Seulement, l’utilisation et les caractéristiques techniques ne se devinent pas, elles s’apprennent. Pour vous aiguiller l’Ordre des architectes propose une liste de MOOCs (cours gratuits en ligne) et de ressources documentaires pour vous former à votre rythme sur le sujet. Rendez-vous ici pour tout savoir !