Aussi attendu qu’un épisode de Game of Thrones, voici l’HebdoMAF de la semaine. Rassurez-vous, ici personne ne meurt.
Au programme : le feuilleton du PPP marseillais se poursuit, la police parisienne déménage, Notre-Dame des Architectes, cybersécurité et extension d’HLM en bois.
MAF Assurances

Les titres de chaque paragraphe sont cliquables pour vous proposer l’article original.

 

Marseille : l’avenir s’assombrit pour le plan école

Dans ce feuilleton, nous avions laissé les personnages principaux en février, après une victoire des architectes contre la Ville de Marseille et son PPP. Le Tribunal administratif avait alors tranché le 12 février : difficile de conclure que le recours aux marchés de partenariats présente un bilan plus favorable que le recours à une maîtrise d’ouvrage publique.

2 mois plus tard, la municipalité revient à la charge avec des arguments juridiques, techniques et administratifs qu’elle imagine solides. Selon elle, l’application de la loi MOP rend intenable les délais imposés : « ni la ville de Marseille, ni aucune autre commune en France, n’a les moyens, non pas financiers, mais humains, d’assumer en cinq ans la démolition-reconstruction d’une trentaine de groupes scolaires. Il faut compter douze ans » argue Yves Moraine, premier adjoint au maire de Marseille.

Autres arguments : la rénovation proposée par les architectes ne pèse pas dans la balance face à la démolition reconstruction du PPP, et ses équipements neufs répondant aux dernières normes. Enfin, le risque d’envolée de l’enveloppe budgétaire de la loi MOP face au respect à l’euro près du partenariat.

Le combat continue …

 

Partenariat Police Parisienne : PPP au cœur du Marais

D’un PPP à l’autre, il n’y a qu’un pas. Un pas qui se fait en 3 heures de TGV puisqu’après les écoles marseillaises, c’est au tour du futur commissariat de l’ultra centre parisien d’être l’objet d’un partenariat public privé.

Dans le cadre de la fusion des 4 premiers arrondissements parisiens, les commissariats correspondants seront regroupés au sein d’un bâtiment construit en 1912 par Louis Blanc. L’îlot Pérée, situé au carreau du temple dans le 3ème arrondissement est facilement reconnaissable à son imposante façade ornée de mosaïques, de médaillons et de bas-relief.

Réhabilité par Eiffage, le nouveau commissariat accueillera les 600 fonctionnaires dans ses 5 600 m² de surface utile, à l’architecture remarquable.

Dans les colonnes du Moniteur, Antoine Gobelet, directeur de l’évaluation de la performance et des affaires financières et immobilières du ministère de l’Intérieur justifie ce choix. Entre strict respect des délais de construction, valorisation du foncier et capacité de gestion du bâtiment, le PPP semble cocher toutes les cases.

Peut-être un des derniers cas de partenariats avant son déclin annoncé face aux marchés globaux.

 

L’architecte, ce phénix qui doit renaître des cendres de Notre-Dame.

Et si d’un drame national naissait une reconnaissance internationale ? Et si ce coup de projecteur malheureux venait mettre en lumière le travail des architectes ? C’est le souhait que formule l’Ordre en appelant la profession à se saisir des problématiques qui découlent de l’incendie.

Reconstruire à l’identique ou faire entrer la plus vieille dame de Paris dans le 3ème millénaire ? Utiliser des savoirs ancestraux ou ouvrir de nouvelles opportunités grâce aux dernières technologies ?

Contribuer à ces réflexions c’est exposer au grand public le spectre que couvre l’architecture : mathématiques, histoire, économie, arts … le socle des savoirs fondamentaux que l’école enseigne !

Le vœu de l’Ordre ? Faire de la reconstruction de Notre-Dame un formidable support pédagogique pour acculturer les plus jeunes à l’architecture. Amen.

 

Trojan, Spyware, Worm : sympa au scrabble, moins en agence

Si le port de la ceinture en voiture ne souffre d’aucune objection face au risque d’accident, la cyber sécurité comme rempart à la cybercriminalité est loin de s’être installée aussi solidement dans les consciences des chefs d’entreprises. C’est en tout cas ce que révèle une étude réalisée auprès de 5400 sociétés dans 7 pays dont la France.

Selon vous, quelle est la part d’entreprises touchées par un cybersinistre lors des 12 derniers mois ? 1 sur 5 ? C’est plus. 1 sur 2 ? Encore plus. Au total c’est 61% des entreprises qui sont concernées. Et ce n’est pas la seule donnée en hausse. L’an passé, le « panier » moyen de ces attaques digitales tournait autour de 200 000 €. Un an plus tard, le secteur est porteur et il en coute plus de 320 000 € en moyenne aux entreprises.

« Mais bon, relativisez-vous, ça ne doit concerner que les grosses boîtes avec plein de collaborateurs et plein de données sensibles ! » Et bien c’est vrai. Mais les PME sont prometteuses pour les pirates du web : une TPE sur 2 a été impactée l’an passé, 2 sur 3 lorsqu’il s’agit d’une PME.

Vous a-t-on a déjà parlé de nos solutions de cyber sécurité ? On sait bien que ça n’arrive qu’aux autres, mais bon dans le doute …

 

Surélévation d’un HLM à Rouen : pourquoi faire le choix du bois ?

Dans la famille Pimp my HLM, après le prix Mies Van Der Rohe attribué à Lacaton & Vassal pour leur greffe modulaire apposée sur une cité à Bordeaux, c’est au tour d’une barre d’immeuble d’être rehaussée d’une coiffe en bois de deux étages.

Les contraintes s’additionnent sur ce chantier. La première, l’occupation du site. Il faut surélever le tout alors que les occupants vivent encore dans les murs. Le tout en créant 5 ascenseurs en lieu et place des cages escaliers existantes, et 5 nouveaux à l’extérieur du bâtiment.

Concomitamment à cette surélévation, les 50 logements existants vont être réhabilités. Qui dit surélévation dit appui sur l’existant. C’est notamment un des arguments qui a encouragé l’usage du bois pour la création des deux étages supplémentaires. Plus léger, le matériau permet des charges nouvelles qualifiées de marginales sur les murs porteurs. Pour la société qui réalise l’ossature bois, l’occasion est parfaite pour « acquérir de nouvelles compétences » sur le marché naissant des surélévations bois.

Pourquoi ce choix de la réhabilitation extension ? « Nous sommes en plein centre-ville et l’on ne mange aucun foncier supplémentaire ! » s’exclame Roland Marut, président du bailleur et premier adjoint de la commune.