Au sommaire de l’HebdoMAF de cette semaine, Hélène Fernandez nommée au ministère de la Culture, la présentation d’un plan pour décarboner l’aménagement, l’avenir de la région Île-de-France et un téléphérique à Marseille.
HebdoMAF 244

Hélène Fernandez | Nouvelle directrice de l’architecture

Hélène Fernandez est nommée directrice de l’architecture au ministère de la Culture, succédant à Aurélie Cousi. Auparavant, elle était chargée de l’égalité hommes-femmes et de la lutte contre les discriminations pour plusieurs ministères. Diplômée de l’École nationale supérieure d’architecture de Versailles, elle possède un doctorat en architecture et urbanisme de l’Université Paris 8. Après dix ans en maîtrise d’œuvre urbaine, elle intègre la fonction publique et occupe divers postes à responsabilité, dont celui de sous-directrice de l’architecture au ministère de la Culture.

Sa mission consistera à actualiser la stratégie nationale pour l’architecture, en tenant compte des enjeux de la transition écologique, de la réhabilitation des bâtiments existants et de la diversification des métiers. Sa priorité sera dédiée aux ENSA (Écoles Nationales Supérieures d’Architecture), avec lesquelles le dialogue est tendu concernant les moyens alloués pour leur fonctionnement. Elle devra proposer des mesures pour répondre aux défis qu’elles rencontrent.

Anne Fraisse | La décarbonation de la filière aménagement

Anne Fraisse (directrice générale d’Urbain des Bois) et Jean-Marie Quéméner (chef de bureau à l’Aménagement du Logement et de la Nature — DGALN) ont présenté une feuille de route pour la décarbonation de l’aménagement. L’aménagement représente 47 millions de tonnes de CO2, dont 25 % proviennent de l'artificialisation des sols. La construction contribue à 50% et les fluides frigorigènes à 25%.  Le premier poste d'émission est, sans surprise, celui des transports du quotidien. Selon eux, il est donc crucial de repenser la fabrication de la ville et d'être « mieux mobile » en intégrant davantage les mobilités dans l'aménagement, en favorisant le vélo et en développant les bornes de recharge électrique.

Parmi les bonnes pratiques, la métropole de Lyon a aligné ses documents de planification sur le Plan Climat-Air-Énergie Territorial (PCAET). Un bel exemple qui peut inspirer les autres territoires pour établir une trajectoire carbone et la transposer dans des documents de planification.

Six leviers sont proposés pour la décarbonation de l’aménagement :

  • développer et préserver les puits de carbone ;
  • quantifier et spatialiser les émissions de gaz à effet de serre ;
  • mobiliser l’action foncière pour décarboner ;
  • optimiser l’usage des secteurs déjà urbanisés ;
  • être mieux mobile ;
  • réduire les émissions de CO2 dès l’acte d’aménagement.

Île-de-France | Vers une région polycentrique, verte et résiliente

Le 3 avril, l’avant-projet du Schéma Directeur de la Région Île-de-France Environnemental (Sdrif-E) a été présenté par Valérie Pécresse et Jean-Philippe Dugoin-Clément (respectivement présidente et vice-président de la région Île-de-France). Visant à créer une région polycentrique, il prévoit 27 centralités et 112 polarités pour rapprocher logements, emplois et services, avec divers équipements et espaces verts.

Plusieurs priorités sont établies pour une Île-de-France sobre, verte, productive, connectée et solidaire. L’objectif est de réduire la consommation d’espaces naturels et d’atteindre la zéro artificialisation en 2050. Les centralités auront plus de droits à urbaniser, en échange de la création d’équipements publics et logements.

Des espaces verts seront créés avec un objectif de 30 % de pleine terre dans les villes denses. Le Sdrif-E prévoit aussi la réindustrialisation de l'Île-de-France et la production d'énergies renouvelables. En matière de transports, 73 milliards d'euros d'investissement sont annoncés pour 656 km de lignes de transports collectifs supplémentaires.

Enfin, le projet doit réaliser 45 000 logements abordables par an et préserver les zones pavillonnaires remarquables. L’avant-projet sera soumis à une enquête publique pour une approbation définitive d’ici début 2025.

Marseille Provence | Un téléphérique pour 2027

D’ici 2027, un téléphérique « Funitel » de 1 km, d'un coût de 31 millions d'euros HT, reliera l'aéroport Marseille Provence à la gare de Vitrolles. L’objectif est de faciliter les déplacements et soutenir le développement économique local. Ce projet, financé à 80 % par la métropole Aix-Marseille-Provence, permettra de transporter 1 200 passagers par heure, réduisant ainsi le temps de trajet entre l'aéroport et la gare.

Trois stations sont prévues, dont une desservira la zone d'activités Cap Horizon et le site industriel d'Airbus Helicopters. Ce projet s'inscrit dans un plan plus vaste destiné à améliorer les transports en commun pour 36 000 personnes à l’ouest de Marseille. Parmi les autres aménagements, on compte une gare routière, un parking relais, un parking public, une voie réservée aux bus à haut niveau de service, une bretelle d’accès depuis l’autoroute A7 et un ascenseur incliné.

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