Cette semaine dans l’HebdoMAF, l’emprise du Stade Rennais s’étend, le PLU parisien se révise, le parvis de Notre-Dame se réinvente et une femme scorpion protège l’entrée du Hellfest.
HebdoMAF 211

A la Piverdière, le Stade Rennais étend son emprise

Le projet d’extension du centre d’entraînement du Stade Rennais se divise. 

D’un côté, les convaincus qu’une modernisation des infrastructures du club est indispensable. De l’autre, ceux persuadés qu’il faut préserver de l’artificialisation un espace naturel de près de quatre hectares à la Prévalaye, au Sud-Ouest de la ville. 

C’est finalement l’impératif sportif qui a primé. A l’issue d’un vote, la majorité municipale composée d’élus écologistes et socialistes, a acté l’agrandissement de 3,6 hectares s’ajoutant aux 11,4 déjà occupés.

L’équipe de maîtrise d’œuvre désignée, l’agence NeM Architectes qui a notamment collaboré au projet de la Bourse du Commerce de la Fondation Pinault à Paris, devrait déposer le permis de construire cet été, pour un démarrage des travaux en septembre 2023 et une livraison en 2025. Trois phases de chantier sont prévues : la restructuration des terrains, la rénovation du bâti existant et la création de trois nouveaux bâtiments (9 000 m2 au total) puis une phase de démolition. Le coût de ce futur « village du football » est estimé à 35 millions d’euros.

Révision du PLU de Paris : la mairie fait le point à mi-parcours

Le nouveau PLU de Paris, qui se veut « bioclimatique » et « de transformation », fixe une grille d'évaluation des projets selon neuf critères. Parallèlement, un système de notation, non opposable, devra, par ailleurs, « valoriser les efforts des maîtres d'ouvrages ».

« Le PLU de 2006 était un PLU de production. Il visait à des aménagements de grands espaces fonciers. Nous passons à un PLU bioclimatique de dentelle, de transformation, de rénovation thermique, mais aussi de protection patrimoniale renforcée, et de renforcement du végétal », expliquait Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la Mairie de Paris, devant un parterre d'urbanistes, d'architectes, et de principaux maîtres d'ouvrages de la capitale, publics et privés, réunis le 24 juin dernier au Pavillon de l'Arsenal.

Il a notamment annoncé la suppression du bonus de constructibilité de 10% pour les bureaux lors d’une rénovation, la transformation du « secteur de protection de l’habitation » en « secteur de développement de l’habitation » ainsi que l’abaissement du seuil de déclenchement et l’augmentation du taux de HLM.

Si l’édile a livré les grands principes guidant la révision du plan local d’urbanisme de la Ville de Paris, le document final comportera des orientations et un schéma directeur pour la ville à l’horizon des quinze prochaines années.

Bas Smets lauréat du projet de requalification du parvis de Notre-Dame de Paris

Nous l’évoquions dans le numéro 168 de l’HebdoMAF : avec la disparition de sa charpente millénaire et les travaux liés à sa restauration, Notre-Dame de Paris en profite pour reprogrammer ses abords. 

L’équipe de maîtrise d’œuvre qui conduira ce chantier vient d’être désignée par la Ville de Paris : il s’agira du paysagiste belge Bas Smets, accompagné des agences Grau (architecture-urbanisme) et Neufville-Gayet (patrimoine).

Au total, 4,4 hectares sont concernés par cette valorisation qui devra avant tout améliorer l’accueil des visiteurs, mais aussi « magnifier la cathédrale en faisant en sorte que tout ce qui l’entoure devienne un écrin pour sa beauté et de retrouver le rapport à la Seine tout en végétalisant le site » comme le rappelait Anne Hidalgo, la maire de Paris, le 27 juin dernier lors de l’annonce du projet lauréat.

Trois autres équipes étaient en lice pour ce projet, emmenées respectivement par Michel Desvigne, Jacqueline Osty et associés et l’agence d’architecture Aymeric Antoine et Pierre Dufour. Les quatre propositions font l’objet d’une exposition « Parvis de Notre-Dame. Quatre projets pour le réaménagement des abords de la cathédrale », présentée au Pavillon de l’Arsenal jusqu’au 28 août.

Plus d’infos sur le projet lauréat en suivant ce lien.

Une femme-scorpion géante veillera sur l’entrée du Hellfest, à Clisson

A Clisson, ville de 7 500 habitants, la majeure partie de l’année est calme. Exception faite de la semaine où 180 000 visiteurs se pressent pour participer au Hellfest, deuxième plus grand festival de France. 

Depuis 2012 et la migration de l’événement sur le site actuel, l’endroit est devenu un lieu de promenade et de tourisme avec une fréquentation pouvant atteindre 1000 visiteurs par jour hors période de festival. 

Cette affluence a fait naître le désir de donner un sens à ce parc. C’est ce que permettra la création d’une place piétonne végétalisée avec, pour protectrice, une femme scorpion, sculpture en mouvement de 10 mètres de haut. Afin que l’immersion dans ce temple du rock métal soit complète, la structure crachera de l’eau, du feu et de la fumée. 

Pour l’accueillir, l’agence nantaise Forma6, en charge de l’aménagement urbain, a imaginé un bâtiment de 450 m2, baptisé La Porte des Ténèbres. A la fois atelier de maintenance et lieu d’accueil du public, il servira de lieu de réception et accueillera l’Extrême Market lors du festival. Sa charpente métallique sera ornementée avec notamment deux portes araignées s’ouvrant à 90° dont les griffes produiront des flammes, de la fumée et de la brume en été.

Livraison prévue pour l’édition 2024 du Hellfest.
 

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