Cette semaine, l’HebdoMAF vous présente les lauréats du Prix Mies van der Rohe, la contrathèque de l’Ordre, la réversibilité selon Patrick Rubin et le beau en architecture.
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Grafton Architects : from Toulouse to Kingston

Autre distinction, autre ville, même agence : après l’Équerre d’argent obtenue en 2020 pour la Toulouse School of Economics, Yvonne Farell et Shelley McNamara, les deux fondatrices du cabinet Grafton Architects décrochent le prix Mies Van Der Rohe. 

Le projet « Town house » réalisé à la Kingston University, à Londres, a retenu l’attention du jury pour ses qualités environnementales et architecturales. La brique rouge qui avait fait la force du projet toulousain est ici abandonnée au profit du béton et de grands volumes intérieurs. En façade, des colonnades s’étalent sur plusieurs niveaux.

Au total, le jury a retenu 5 finalistes dont le projet d’habitat coopératif La Borda du cabinet d’architecture Lacol et les français de l’agence Grand Huit Architecture pour la Ferme du Rail à Paris.

Les lauréats recevront leur prix lors de la cérémonie qui se tiendra au pavillon Mies van der Rohe à Barcelone le 12 mai prochain. 

 

Contrathèque de l’Ordre : sécuriser son activité grâce à des contrats pré-calibrés

La mise à disposition de contrats types par l’Ordre des architectes n’est pas une nouveauté. Depuis longtemps, le site de l’institution propose des modèles afin de faciliter la vie des architectes et des maîtres d’œuvre. 

La nouveauté réside dans le déploiement d’une plateforme gratuite à l’ergonomie optimisée qui propose en quelques clics de construire un contrat adapté, sécurisé, transparent et équilibré. 

Appelée la contrathèque, cette bible du contrat de maîtrise d’œuvre se répartis selon les différentes clientèles en fonction du type d’opération : clients privés non professionnels, maîtres d’ouvrages privés professionnels, maîtres d’ouvrages publics, clients étrangers, partenaires à la maîtrise d’œuvre. 

Ce lancement coïncide avec l’achèvement récent de la réécriture de la majorité des contrats-types élaborés par l’Ordre.

 

Patrick Rubin : « la réversibilité c’est ne pas détruire »

La réversibilité des bâtiments fût l’objet d’un débat à l’occasion de la dernière édition d’EnerJ-Meeting, un salon professionnel dédié à l’efficacité et énergétique du bâtiment, organisé à Paris. Le sujet occupe une place importante chez les professionnels de l'acte de bâtir qui se projettent dans un monde où la démolition de l'existant devra être la solution de dernier ressort : trop coûteuse, trop émettrice de carbone, trop énergivore, la table rase ne doit plus être le réflexe des décideurs, publics comme privés. 

A cette occasion, Patrick Rubin, fondateur de Canal Architecture, et spécialiste reconnu de la question exposait son point de vue : la réversibilité c’est ne pas détruire. Est-ce à comprendre que c’est aussi, de fait, ne pas construire ? Certainement pas : « il faut construire des bâtiments qui peuvent muter. Il faut aussi s’intéresser à l’existant et le conserver, a fortiori quand le tribut carbone est payé ».

Reste la question de la réversibilité de bâtiments dont les dimensions laissent craindre qu’ils soient voués à être mono programmatiques : « quand on a construit des immeubles de bureaux, dans la seconde moitié du XXe siècle, on l'a fait sur le modèle anglo-saxon, avec des trames de 18 mètres. Aujourd'hui pour en faire des logements ça va être très difficile, car on ne peut pas faire des traversants »

Les échanges sont à retrouver sur le site d’informations en ligne Le Moniteur.

 

Le bon, le beau et l’architecte : enquête dans la France moche 

Qu’est-ce que le beau en architecture ? Comment s’apprécie l’esthétique d’un bâtiment ? Ce sont les questions que pose cette semaine la rédaction du magazine spécialisé tema.archi. 

De la pyramide de Ieoh Ming Pei en passant par la tour Eiffel, jusqu’aux zones périurbaines dévorées par les centres commerciaux et cernées par les ronds-points, les scientifiques racontent ce rapport au cadre bâti et cette dangereuse habitude de paysages façonnés par la consommation. 

Dans cette France devenue « moche », avec ces « lotissements tartinés au kilomètre », quelle peut être la voix à suivre pour que l’alliage de l’usage et du beau fasse à nouveau sens ?

Ce sont les réflexions qu’explorent ce dossier passionnant, revenant sur le dernier Pritzker, décroché par Lacaton et Vassal, marqueur fort d’une architecture désormais soucieuse de sa sobriété et de son environnement. 

L’article est à découvrir en suivant ce lien.
 

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