Aussi attendu que les annonces relatives au déconfinement, voici l’HebdoMAF 155 ! Au programme : 10 œuvres architecturales à (re)découvrir en France, succès de « Réinventons nos cœurs de villes », réforme de l’instruction du permis de construire et nouvelle passerelle à Blois.
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AD dévoile 10 chefs d’œuvre architecturaux à (re)découvrir en France

AD, le magazine spécialisé d’architecture publiait il y a quelques jours une liste de chefs d’œuvre à découvrir en France. Parfois méconnues du grand public, souvent incroyables, ces réalisations émaillent le territoire, de la Charente à la Bretagne, en passant par l’Auvergne ou la Côte d’Azur. 

On y trouve les maisons-sculptures de Jacques Couëlle, ensemble de maisons surplombant la baie de Cannes, datant des années 60. A l’Ouest, la Bretagne est particulièrement bien représentée avec 3 sites exceptionnel à découvrir parmi lesquelles Beg-Meil, un étonnant club de vacances à l’architecture futuriste dans le sud du Finistère, le Jardin de la Ballue, ou les tours rennaises Horizons de Georges Maillols.

La route se poursuit en Charente à la découverte d’un château inachevée, ou encore à Vulcania, au cœur de l’Auvergne. 

De quoi alimenter un itinéraire pour un nouvel été en France.

 

Réinventons nos cœurs de villes, une réussite pour les villes moyennes

Le 28 avril, à l’heure de faire le point, les différents acteurs impliqués dans le programme « Réinventons nos cœurs de villes » étaient tous d’accord : le projet est une réussite et galvanise les villes moyennes. 

Pour s’en convaincre, il suffit de regarder les chiffres. Dans les 112 communes engagées dans le programme, 37 projets sont déjà lancés dont 11 avec des opérateurs définitivement identifiés. La logique d’inversion des rôles traditionnels de la commande publique prolonge la vague initiée en 2014 par Réinventer Paris, avec toutefois une différence : l’État accompagne les réinventeurs, tous engagés volontaires, sans jamais se substituer aux collectivités.

Un facteur de succès du dispositif, auquel s’ajoute un travail spécifique. « Parfois, l’élargissement des emprises permet d’atteindre la taille minimale requise par la rentabilisation des opérations. Dans d’autres cas au contraire sur des sites trop étendus, le phasage rend possible l’absorption de l’offre sur une période longue », explique Hélène Peskine, directrice du Plan Urbanisme, Construction et Architecture (PUCA).

Cette belle lancée devrait se confirmer avec l’émergence de nouveaux projets dans un avenir proche. 

 

A Paris, le nouvel adjoint à l’urbanisme veut réformer l’instruction du permis de construire

A l’occasion d’un long entretien accordé aux journalistes du site d’informations en ligne Le Moniteur, Emmanuel Grégoire, adjoint à la Mairie de Paris en charge des questions d’urbanisme revient sur les priorités qu’il se fixe. 

Il y a déjà le « Pacte de la construction parisienne ». Selon l’élu, il s’agit de définir « une nouvelle façon de bâtir le Paris de demain ». Un vaste programme qui passera par l’adoption d’un PLU bioclimatique à l’horizon fin 2023.

Au menu, l’obligation pour chaque projet de poursuivre un objectif social et environnemental et d’apporter des « externalités positives à son quartier ».

Voilà pour la volonté politique. Dans les faits, Emmanuel Grégoire propose une réforme de l’instruction du permis de construire. D’ici quelques semaines, la Mairie de Paris invitera les professionnels de l’immobilier à prendre contact avec la direction de l’urbanisme dès l’étape de la prospection foncière « pour présenter leurs intentions ».

Il s’agira alors de définir ce que l’adjoint appelle « le bon calibrage urbain », en contrepartie de quoi, la Ville s’engagera à accélérer la co-instruction des projets, et de résumer : « en somme, cette réforme permettra à tout le monde de gagner du temps ».

Affaire à suivre.

 

Pour enjamber la Loire, Marc Mimram propose une passerelle au cœur de Blois

Prenant appui sur les piles de l’ancien barrage du lac de Loire à Blois, l’ouvrage conçu par Marc Mimram offrira aux piétons, cyclistes et cavaliers une nouvelle traversée du « dernier fleuve sauvage d’Europe ».

Porté en superstructure au-dessus du tablier et de manière duale en infrastructure sous le tablier, le franchissement s’inscrit dans une double courbure : en plan sur sa longueur et en élévation, organisant des vues asymétriques dans une succession de séquences dont deux larges belvédères. Sa conception et le choix des matériaux (éléments en arcs comprimés en bois lamellé-collé, éléments tendus et fléchis en acier) - sans référentiel existant pour les ouvrages d’art - ont été conduits dans un esprit de frugalité et de maîtrise de l’empreinte carbone.

Livraison prévue pour fin 2024.