Résultats de l’enquête « Comment va votre agence ? Etat des lieux et perspectives »
Plus de 3800 architectes ont répondu à l'enquête lancée par l'Ordre, l'UNSFA, le Syndicat de l’Architecture et la Mutuelle des architectes Français, avec le soutien du ministère de la Culture.
Qu’apprend la lecture des résultats ?
Que l’impact de la crise sanitaire est fort sur l’activité des agences en 2020. « Rares sont celles qui ne sont pas touchées par une baisse d’activité et de revenus, les plus petites agences subissant le choc le plus important. Pour 2021, la majorité des agences manque de visibilité et peu nombreuses sont celles qui comptent sur une activité soutenue dans les mois qui viennent.
La crise aura permis l’émergence de besoins nécessitant l’apport des architectes, comme la transformation de nos lieux de soins et de travail, et l'envie d’habitat plus ouvert, plus sain et plus riche de fonctions et d’émotions. Le secteur de la maîtrise d’œuvre, et particulièrement de l’architecture, devrait alors pleinement profiter du rebond économique » peut-on lire en introduction de la restitution des résultats téléchargeable depuis le site maf.fr.
Chiffre d’affaires, activité, marchés publics, marchés privés, logement, missions … Retrouvez l’ensemble des résultats et des éléments d’analyse.
Quand le télétravail redessine les stratégies immobilières des entreprises
Quel sera l’impact du développement du télétravail sur le marché de l’immobilier de bureaux ? C’est la question que pose le site d’informations en ligne Les Echos après la publication des prévisions de l’Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF).
Selon les hypothèses retenues, les 54,5 millions de mètres carrés qui composent aujourd’hui le parc francilien pourraient s’éroder de 1,7 à 11,8%.
La première hypothèse consiste à prolonger les tendances observées en 2020 quant à la montée en puissance du télétravail, tout ne tenant pas compte d’un effet d’accélérateur, conduisant à la baisse la plus modérée, à 1,7%.
Quoiqu’il en soit, l’étude révèle qu’un quart des entreprises (24%) cherchent à réduire leur impact immobilier en généralisant plusieurs journées de télétravail par semaine. Une hypothèse qui conduirait, sur la base de l’instauration de deux jours de télétravail hebdomadaire, à une réduction de 6,5% des surfaces de bureau franciliennes selon les estimations.
Le scénario le plus extrême quant à lui, et prévoyant une contraction de 11,8%, se base sur une conjoncture qui verrait plus de la moitié des entreprises proposer au moins 2,2 jours de télétravail par semaine.
S’il ne s’agit pour l’instant que de perspectives, il n’en demeure pas moins qu’une tendance s’installe et qu’elle devrait être plus préjudiciable pour la seconde couronne que pour Paris.
Une école en béton bas-carbone livrée à Marseille
Cette année, sur fond de crise sanitaire, chaque rentrée scolaire est incertaine. Pour les élèves du groupe scolaire Antoine-de-Ruffi, situé à Marseille, la rentrée de janvier s’est avérée enthousiasmante et a été l’occasion de découvrir un nouveau bâtiment.
Conçu par l’agence montpelliéraine Tautem Architecture, pour le compte de l’EPA Euroméditerranée, l’école est une construction bioclimatique en béton brut qui allie murs épais, matériaux biosourcés, énergies renouvelables et végétalisation grâce à la cour plantée et arborée du rez-de-chaussée.
Un projet qu’explique pour le site d’informations en ligne lemoniteur.fr, Adrian Garcin, architecte et gérant de Tautem Architecture : « nous avons dû relever plusieurs défis : entrer sur une parcelle étroite huit classes de maternelle, 14 classes élémentaires, dont deux d’adaptation, ainsi qu’une demi-pension et des locaux communs ; concilier densité urbaine et cœurs d’îlots verdoyants conformément au cahier des charges de l’urbaniste Yves Lion, concepteur du Parc habité dans lequel s’inscrit l’école ».
Pour répondre aux attentes de la maîtrise d’œuvre d’un béton le plus blanc possible et d’une couleur uniforme, l’entreprise Travaux du Midi a mis au point une formulation spécifique avec son bureau d’études interne et le laboratoire ABC. « Nous avons utilisé des granulats extraits de la carrière Sainte-Marthe, au nord de Marseille, et du ciment composé à 70 % de laitier, cela pour atteindre la colorimétrie voulue », précise Vincent Pons, directeur d’exploitation.
Pour permettre aux équipes d’utiliser le mode opératoire habituel de coulage en J1 et de décoffrage le lendemain en toute sécurité, le travail sur la formulation a aussi servi à résoudre la question du temps de prise plus long du laitier.
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