L’HebdoMAF de la semaine est de sortie, et pour lui pas de couvre-feu qui tienne ! 5 minutes pour faire un tour d’horizon de la planète archi, c’est ici.
HebdoMAF129

Pourquoi les petits pois sont-ils à l’origine des Cathédrales ? Enfin une réponse à cette question.

Le Pavillon de l’Arsenal, passage obligé des amoureux de l’architecture, propose une nouvelle exposition à compter du 24 Octobre prochain. 

Fruit du travail de recherche long de plusieurs années de l’architecte suisse Philippe Rahm, commissaire scientifique, la manifestation questionne les fondamentaux de l’architecture. Pourquoi la nécessité de garder la température de notre corps à 37 °C entraîne-t-elle l’apparition de l’architecture ? Comment les églises procuraient-elles de la fraîcheur l’été dans les régions méditerranéennes ? Pourquoi les petits pois sont-ils à l’origine des cathédrales ? Comment la viande séchée des Grisons a-t-elle donné naissance à l’architecture moderne ? Pourquoi l’iode a-t-il provoqué l’urbanisation du littoral ? 

Derrière ces questions parfois déstabilisantes, l’exposition tisse des liens de proximité entre les époques. A l’arrivée, le Pavillon de l’Arsenal et Philippe Rahm offrent un regard différent sur les réponses architecturales aux besoins fondamentaux de l’humanité. 

« Comment le climat, les épidémies et l’énergie ont façonné la ville et les bâtiments », du 24 Octobre au 28 février 2021 au Pavillon de l’Arsenal, Paris.

Plus d’informations sur le site www.pavillon-arsenal.com.

 

Derniers tours pour le périph ?

Le périphérique est-il menacé d’extinction ? A en croire sa fréquentation quotidienne, qui agglutine 1,2 millions d’automobilistes sur son anneau chaque jour, non. Pourtant, la Mairie de Paris entend bien relancer les discussions à son sujet. 

Si les contours de l’avenir semblent encore bien flous à ce stade, les propositions allant de son abandon jusqu’à sa valorisation, une chose est certaine : d’ici quelques années, le périphérique parisien aura changé de visage.

Reste à esquisser ses nouveaux traits. L’Atelier du périphérique a hérité de cette lourde tâche. Lancée en juillet 2019, la structure avait mis son activité à l’arrêt, COVID oblige. Pour autant l’heure tourne et les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 approchent. Le rapport avec le périphérique parisien ? Il est prévu qu’une partie de l’anneau soit dédiée à une desserte directe des différents centres névralgiques de la manifestation sportive. 

Une configuration qui pourrait préfigurer de la prochaine répartition de la bande d’asphalte destinée à accueillir de nouveaux usagers. D’autant qu’aux enjeux de mobilité s’ajoutent les impératifs environnementaux et les perspectives de récupération d’un foncier précieux dans les secteurs traversés. 

Des motifs nombreux qui motivent la tenue d’une nouvelle réunion de l’Atelier du périphérique, la troisième, en Novembre prochain, en présence d’élus et d’acteurs associatifs ou économiques.

 

4000 projets de rénovation de bâtiments publics sur la table du gouvernement

Comment affecter les 4 milliards d’euros prévus dans l’enveloppe France Relance, destinés à la réfection de l’immobilier de l’état ? La question a été posée aux services et administrations qui ont remonté plus de 4000 projets visant des bâtiments de l’enseignement supérieur, de la recherche, des CROUS, mais également des préfectures, des commissariats, des bases militaires, des palais de justice, des trésoreries, ou encore des musées.

Problème, le dispositif est victime de son succès, et satisfaire toutes les sollicitations engagerait une enveloppe budgétaire deux fois supérieure à ce qui est prévu. Il va donc falloir arbitrer et opérer une sélection.

Pour ce faire, le Gouvernement pose deux critères : l’impact sur la consommation énergétique et la capacité à lancer les travaux au plus vite, dans le courant de l’année 2021.

Ces projets, balayant un spectre large, de l’entretien du bâti à la mise aux normes en passant par des rénovations lourdes doivent avant tout permettre un fléchage de l’investissement public directement vers les PME et les tissus économiques locaux, tout en réduisant l’empreinte écologique des bâtiments publics. 

Un dispositif que le gouvernement veut le plus agile possible, aidé notamment par le vote de la loi Asap pour Accélération et Simplification de l’Action Publique, qui permettra de rehausser temporairement le seuil de passation de marchés publics en procédure simplifiée pour les travaux jusqu’à 100 000 euros au lieu de 40 000 actuellement.

 

Tempête Alex : le CROA Paca souhaite la création d’un groupe d’architectes dédiés à l’urgence

A l’origine de la proposition, il y a les terribles inondations qui ont ravagé trois vallées dans les Alpes-Maritimes. Face à l’ampleur de la destruction, la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM06) organisait au lendemain des intempéries, une vaste opération de vérification de l’état des structures emportées par la crue et celles encore debout, menée conjointement avec une vingtaine d’architectes. Diagnostics qu’il convenait ensuite de prioriser, comme l’explique Arnaud Réaux, vice-président du conseil régional de l’Ordre.

Ensuite viendra le temps de la reconstruction. Là aussi, le représentant ordinal promet un accompagnement des architectes locaux : « nous aimerions constituer un groupe d’architectes qui pourrait contribuer aux réflexions et aux actions » explique-t-il dans les colonnes du site d’informations lemoniteur.fr. Il faut dire que l’ampleur de la tâche est considérable dans ces vallées où la topologie a été profondément bouleversée et où reconstruire à l’identique s’annonce d’ores et déjà impossible.

Plus largement, l’ordre régional entend tirer les conclusions qui s’imposent en définissant la place de l’architecte dans ce genre de situation et en inventoriant le besoin de formation afin de disposer d’une équipe réactive et prête face à l’urgence. 

Cela prendra la forme d’événements destinés à partager le retour d’expérience et présenter un plan d’action. Un format que les représentants de l’Ordre entendent bien dupliquer aux autres régions, en fonction des spécifiés de chacune.