Dans un contexte de déconfinement progressif, le monde de la construction se remet en ordre de marche. Outil d’évaluation du potentiel de reprise d’un chantier, retour au travail des entreprises du BTP, décès de Michel Andrault et réflexion sur la ville de demain au Pavillon de l’Arsenal sont au menu de ce 105ème numéro de l’HebdoMAF.
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Les titres de chaque paragraphe sont cliquables pour vous proposer l’article original.

 

Évaluation du potentiel de reprise d’un chantier : le CNOA met de l’ordre

Depuis le début des discussions autour d’une reprise des chantiers, l’Ordre manifeste des réticences et des appels à ce que le retour au travail ne se fasse pas au détriment de la santé des travailleurs. Ainsi, dans le sillon du guide OPPBTP, les représentants ordinaux proposent un outil renseignant sur l’opportunité d’une reprise de chacun des chantiers d’une agence.

Divisée en plusieurs rubriques, de la capacité de la chaîne de production à reprendre l’activité aux équipements sanitaires à disposition en passant par les conditions d’intervention en fonction de la typologie de mission, l’évaluation permet de poser les questions préalables à la reprise et d’en tirer la conclusion qui s’impose, entre reprise ou maintien de la suspension.

S’il n’a pas de valeur juridique opposable, le document doit être considéré comme une aide àla décision.

Exemple de critères évalués :

  • Le coordonnateur SPS, les bureaux de contrôle, les artisans intervenant sur le chantier sont-ils en activité ?
  • Le chantier est-il en extérieur ?
  • Nombre de personnes œuvrant sur le chantier en simultané ?
  • Mode de déplacement des intervenants pour se rendre sur le chantier ?
  • Sécurisation de l’accès au chantier ?
  • Équipements sanitaires en quantités suffisantes ?

La matrice d’évaluation de reprise de chantier est téléchargeable en suivant ce lien.
 

Le monde de la construction reprend la route de ses chantiers

Si le Coronavirus n’est pas encore un mauvais souvenir, le confinement pourrait le devenir pour les entreprises de construction. Petit à petit, à mesure que les instances compétentes précisent le cadre dans lequel doit s’inscrire la reprise, les travaux reprennent. Sur la dernière semaine, part d’entreprises du secteur en activité est passé de 20 à 30%.

Si elles anticipent d’ores et déjà un retour rapide de l’activité (les entreprises estiment réaliser 78% du chiffre d’affaires « normal » en Juin selon Les Échos), certains obstacles restent à franchir, au premier rang desquels se trouve la prise en charge des dépenses supplémentaires engendrées par le respect des gestes barrières sur le chantier.

Si elles semblent impossibles à assumer pour les entreprises du secteur, trop fragilisées par les faibles marges pratiquées habituellement, qui paiera la note ? Plus largement, c’est tout le tissu de PME du secteur qui est menacé par cet épisode épidémique. A l’heure du redémarrage imminent, la faiblesse des marges dans les travaux publics pourrait porter un coup fatal aux plus petites structures au moment de payer les charges. 
 

Michel Andrault, architecte du POPB et de la tour Totem, est décédé

Son nom était aussi connu que celui auquel il était souvent associé : dans les années 60, Andrault et Parat fondent une des agences d’architecture les plus influentes de Paris, ANPAR. Ensemble, les deux concepteurs franciliens vont livrer pas moins de 19 000 logements, et quelques grandes réalisations parisiennes comme le Palais Omnisport de Paris-Bercy qu’il convient aujourd’hui d’appeler l’AccorHotels Arena, le centre Tolbiac de la faculté de la Sorbonne ou encore la tour Totem du front de Seine.

Animé par le souci d’un esthétisme fort dans ses réalisations, ce fils de couturière instaurera, bien en avance sur son temps, la nécessité d’introduire des espaces verts au cœur de chacun des projets. Avant que l’agence ne se tourne davantage vers le développement de La Défense et de ses tours de bureaux, Andrault et Parat livreront quelques projets internationaux remarquables parmi lesquels la Basilique-sanctuaire de Syracuse et ses hauts plis de béton armé ou encore l’assemblée territoriale de Conakry.

Michel Andrault s’en est allé le Dimanche 5 Avril à Paris, à l’âge de 93 ans.
 

« Et demain, on fait quoi ? », la plateforme numérique ouverte à tous du Pavillon de l’Arsenal

Depuis 5 semaines, le confinement ouvre de nouvelles réflexions sur le rapport au logement. Face à l’obsolescence des modèles traditionnels au cœur de à la crise actuelle, le Pavillon de l’Arsenal propose de mutualiser les réflexions autour de la création du monde « d’après ».

Ouvrant une agora virtuelle à destination des « architectes, urbanistes, ingénieurs, designers, paysagistes, étudiants, professionnels de l’immobilier et acteurs de la fabrication de la ville », le centre d’urbanisme et d’architecture de Paris entend partir des questionnements déjà existants qui, dans ce contexte pandémique, font naître des problématiques nouvelles, dans lesquelles les impératifs climatiques et d’habitabilité seront plus impérieux que jamais. 

Via une adresse mail, demain@pavillon-arsenal.com, chacun est invité à partager une nouvelle manière de Faire. Les contributions feront ensuite l’objet d’une exposition à la réouverture de la Halle. 

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