Déjà une semaine qu’il n’était pas paru, il était temps qu’il refasse surface. Voici l’HebdoMAF ! Dans cette édition, nous verrons le feuilleton qui oppose Jean Nouvel à la Philharmonie de Paris, le visage de l’architecture du futur et le bâtiment préféré des occitans.
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Jean accepte mal la Nouvel …

Plus de 5 ans après l’inauguration de la prestigieuse salle de concert située à la porte de la Villette, la brouille est totale entre la Philharmonie de Paris et son concepteur, Jean Nouvel. En cause, une addition qui a flambé et que le Prix Pritzker 2008 refuse de payer.

Au total, près de 170 millions sont réclamés, une somme que contestent l’architecte et ses avocats, contre attaquant en déposant une plainte contre la maîtrise d’œuvre. Les raisons évoquées par les plaignants ne manquent pas. Ainsi, à une enveloppe globale passée de 173 à 386 millions d’euros, les ateliers Jean Nouvel opposent un traitement différencié de la plainte, ne visant que l’architecte excluant les entreprises.

Evoquant une « concussion » (perception par un agent ou un établissement public de sommes qu’ils savent indus), les avocats mettent en avant l’irrégularité des ordres de services passés avec Bouygues, sélectionné sans mise en concurrence effective. Cités également, des « faux et usages de faux », « délit de favoritisme » et « recel des délits de détournement de biens publics ».

 

… la Philharmonie joue sa partition.

Attaque. Contre-Attaque. Après la saisine du parquet national financier faisant suite à la plainte déposée par Jean Nouvel (lire ci-dessus), le maître d’ouvrage a publié un communiqué de presse dans lequel il explique regretter ces « accusations dépourvues de tout fondement ».

Une lecture qui offre un angle différent sur le déroulé du projet, mettant en avant le fait que les Ateliers Jean Nouvel réclament également une somme astronomique au titre de « rémunérations complémentaires et indemnités » à hauteur de 110 millions d’euros, mettant les deux entités en opposition totale.

Autre pomme de discorde, la méthode de calcul des indemnités de retard qui s’élèverait, selon les avocats de l’atelier Jean Nouvel, à 917 814 jours calendaires. Converti en années, le chiffre a de quoi faire sourire : 2500 ans.
Une envie de rire que ne partagent pas les avocats qui pointent du doigt le risque de liquidation qui pèse sur l’agence.

La fin des Ateliers Jean Nouvel ? C’est désormais à la justice de trancher.

 

A quoi ressemblera l’architecte du futur ? 

Le numérique rebat les cartes de la construction. Ce n’est pas une nouveauté et la transition est déjà visible. Derrière, de nombreux enjeux stratégiques, des objectifs de compétitivité accrue, une ré-industrialisation des territoires ou le développement de nouveaux modes de production, plus sûrs et plus durables. 

Mais dans le quotidien des agences, comment ces transformations s’opéreront-elles ? C’est la question à laquelle la dernière parution de l’APEC apporte un éclairage.

Au fil des 60 pages de l’étude, des questions sur les principaux changements auxquels l’industrie et la construction font face, les profils qui seront les plus recherchés à l’avenir et un descriptif complet.
Des résultats à découvrir dans la parution en ligne juste ici !

 

Et le titre de Miss Occitanie est décerné à …

Savez-vous ce que répondraient les occitans si vous les questionniez sur leur bâtiment préféré ? Profitant des Journées Nationales de l’Architecture organisées les 18, 19 et 20 Octobre derniers, la Maison de l’architecture Occitanie-Pyrénées a demandé à quelques 3 000 votants de choisir parmi 11 édifices réalisés dans la région lors des 2 dernières années. 

Se retrouvaient alors en compétition l’extension d’un lycée professionnel au pied de la cité de Carcassonne, le siège d’une société aéronautique au bord de la rocade toulousaine, de petits immeubles de logements dans un secteur en renouvellement de Muret ou une salle des fêtes à Albi…

Le verdict est tombé, et ce sont finalement les 2400 m² de la salle des fêtes de Pratgraussals à Albi (Tarn) qui l’ont emporté. Réalisé par PPA (Toulouse) et Encore Heureux (Paris), l’édifice se love dans une ancienne carrière reconvertie en lieu dédié à la nature et aux loisirs, jouant avec les zigzags de sa toiture et le bois de sa façade.