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Les municipales 2020 responsables du ralentissement de la mise en chantier
C’est un phénomène que les professionnels de la construction ne découvrent pas : l’année précédant une élection n’est pas propice à la mise en chantier. 2019 n’échappe pas à la règle alors que se profilent les municipales en Mars prochain.
En 2008 et 2014 déjà, la FPI (Fédération des Promoteurs Immobiliers) avait enregistré une contraction du nombre de mises en chantier à hauteur de 25%. Une tendance que suit le millésime 2020, avec des conséquences directes qui pourraient tendre davantage un secteur déjà particulièrement sensible.
Entre une demande forte, une augmentation des coûts de construction de 15 à 30%, des entreprises du bâtiment aux carnets de commandes déjà bien garnis qui font monter les enchères, et des maires frileux à l’idée de compromettre la tranquillité de leurs administrés, l’alignement des planètes n’est pas optimal.
Résultat : une augmentation constatée des prix de vente de 5.2% à Paris et 3.2% en Île-de-France, et un recul de 23.6% des mises en ventes entre les premiers semestres 2018 et 2019.
Quel avenir pour les zones périurbaines françaises ?
Le modèle française de périurbanisation doit se réinventer. Volonté du gouvernement, nécessité écologique, besoin d’adapter le logement de demain aux nouveaux enjeux de mobilité et de connectivité … Les raisons manquent moins que les solutions pour continuer à répondre au besoin de logements.
Afin de poser les jalons de pistes nouvelles, la métropole de Nantes-Saint-Nazaire prend les devants. En organisant un appel à projets, l’objectif est simple : « imaginer une offre de logements adaptée aux besoins évolutifs des populations dans les petites communes tout en préservant les terres agricoles » explique Stéphane Blois, à l’initiative du projet.
Sur 4 parcelles de 2000 à 7000 m², les lauréats ont rivalisé d’ingéniosité pour proposer de nouvelles manières de faire ville ensemble. Grange collective, espaces communs, constructions bioclimatiques, stationnements mutualisés ... Les idées proposées doivent nourrir une réflexion plus vaste, plus large, plus nationale.
Les équipes sélectionnées :
- Site de Blain : Vilogia et Atelier Belenfant Daubas, lauréats ; Atréalis et Sixième Rue, Trécobat et 0101, finalistes.
- Site de Brains : NMH MFLA-GHT et Vendredi, lauréats ; Macoretz et Drodelot, finalistes. Abandon de Bouygues Immobilier.
- Site de Malville : Lamotte et Tica, lauréats ; Trécobat et Kogi, CoopLogis et Faar, finalistes.
- Site de Trignac : Macoretz et Mabire-Reich, lauréats ; Silène MFLA-GHT et AUD Vincent Perraud, finalistes.
Filière bois : du pain sur la planche
Dans les lignes de l’HebdoMAF, les constructions bois sont régulièrement mises en avant pour les avantages qu’elles proposent. Pour autant, selon une récente étude du cabinet Xerfi, le marché de ce matériau s’obscurcit. Pour des raisons qui le dépassent pour commencer, avec le calendrier politique déjà évoqué, qui pénalise tout le secteur de la construction, la suppression du PTZ dans les zones non-tendues ou encore la raréfaction du foncier dans les secteurs urbains.
Pour des raisons qui lui sont propres ensuite : manque de compétitivité face au béton, débouchés timides dans les locaux industriels et tertiaires …
Alors quelles perspectives pour le bois ?
Selon l’étude, elles ne sont pas à chercher du côté de la RE 2020, qui favorisera un usage mixte des matériaux et non le 100% bois. Le salut passera par la maison individuelle. Aujourd’hui, les constructions bois n’en représentent que 10%, mais les acteurs du secteur travaillent sur des solutions préfabriquées qui permettraient de réduire considérablement le tarif, s’ouvrant l’accès aux entrées et milieux de gamme. Le numérique doit également faciliter la participation à des projets de plus en plus conséquents, en travaillant également avec des matériaux mixtes.
Comme souvent, l’avenir de ce matériau, plus vieux que la première construction humaine, se profile dans sa capacité se réinventer.
Les architectes doivent être les acteurs principaux de la rénovation énergétique. C’est le message porté par l’Ordre et son président Denis Dessus. Interrogé par le journal News Tank Cities, le représentant ordinal donne son avis sur cet impératif du monde la construction.
Entre résultats trop timides et potentiels inexploités, Denis Dessus explique : « la rénovation est un enjeu de société évident, doublé d’un formidable potentiel d’emplois utiles, capable de dynamiser le tissu des artisans et PME et les économies locales »
S’appuyant sur les résultats d’études conduites par l’UFC-Que Choisir et l’Ademe, Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie, il rappelle l’importance d’une maîtrise d’œuvre impliquée, du diagnostic à la rénovation, pour des travaux réellement efficaces.
Un diagnostic que le président souhaite d’ailleurs global : les travaux de rénovation énergétique doivent être le point de départ d’une évolution du cadre bâti vers une plus grande adaptation aux usages nouveaux.
Niches fiscales complexes, écologie et dynamisme économique des TPE/PME du secteur, retrouvez l’interview complète sur le site de l’Ordre : www.architectes.org