Cette semaine, outre deux jours fériés dans la semaine, l’actualité continue ! Pour notre numéro 18, on vous parle de la Tour Eiffel, de l’envie de nature chinoise, un édito de Paul Chemetov au vitriol sur la politique du logement en France. Au rayon politique, c’est un nouveau PPP qui est dans le viseur des députés LREM à Marseille, et pour finir en douceur, un concours photo à la Fondation Louis Vuitton.

Même pendant les jours fériés, l’hebdo MAF, l’info qu’il vous faut !
Hebdo MAF

La Dame de Faire mieux pour les touristes

« Découvrir, approcher, visiter ». C’est le mantra qui a guidé les 4 équipes retenues pour repenser les environs de la Tour Eiffel, accueillant chaque année environ 6 millions de touristes. Plusieurs dimensions ont été prises en compte pour offrir des projets englobants. De la sortie de métro à l’accès au monument iconique, chaque étape par laquelle  passent les touristes devra proposer des prestations considérablement améliorées.

Les projets, qui s’intéressent également au confort des salariés de la SETE, la société en charge de l’exploitation de la Tour Eiffel, sont désormais au nombre de 4 :

  • Agence Ter (France), Carlo Ratti Associati (Italie), Explorations architecture (France) et Leo Villareal, artiste (Etats-Unis)
  • Koz Architectes (France), Junya Ishigami (Japon) et Atelier Roberta (France)
  • AL_A (Royaume-Uni) et Gross.Max (Royaume-Uni)
  • Gustafson Porter + Bowman (Royaume-Uni) et Chartier-Corbasson architectes (France)

Au printemps 2019, l’équipe gagnante sera annoncée, et les travaux se dérouleront de 2021 à 2023.

 

En Chine, ville et nature ne sont plus antinomiques

Réintroduire la nature dans une mégalopole de près de 22 millions d’habitants, à quoi cela peut ressembler ? Une réponse est apportée par l’agence chinoise MAD, qui vient de livrer un programme de 220 000m² en plein cœur de la ville.

Lisser l’opposition entre artificiel et naturel pour que les montagnes, les ruisseaux, les vallées et les forêts deviennent des éléments du décor urbain.

Il faudra pour cela faire preuve d’un peu d’imagination, et voir dans un building une représentation de la montagne…

 

Heurter les plans nationaux à la myriade du réel

Aux grands plans d’avenir, aux visions globales, aux pensées nationales, Paul Chemetov, l’architecte académicien, oppose la réalité ponctuelle. Il propose ainsi un focus, une traduction in situ pour comprendre l’impact des décisions.

Sous la focale de son microscope, la démolition de quinze logements sociaux, dont vous en devinerez aisément l’architecte, dans un petit village de l’Indre.

Détruire 15 logements sociaux dans un village de 650 habitants, c’est ôter presque 10% de son âme.

Un éditorial au vitriol sur la vision de Paul Chemetov sur la politique architecturale française, à retrouver sur le site du courrier de l’architecte !

 

La Fondation Louis Vuitton vue par ses visiteurs

Pour célébrer et remercier ses visiteurs, la Fondation a organisé un concours pour mettre à l’honneur sa puissance architecturale.

Fruit du génial Frank Gehry, l’édifice drapé de verre est une invitation pour la lumière naturelle à habiller les volumes et les différents points de vue sur le bois de Boulogne. Pour participer au concours, parrainé par l’architecte lui-même, les visiteurs ont été invités à publier sur Instagram leurs clichés de la Fondation, en l’identifiant (@fondationLV).

5 à 10 photographies seront prochainement sélectionnées pour illustrer une campagne de promotion sur les réseaux sociaux. A la clé, un pass collector d’un an, offrant un accès gratuit et privilégié à l’établissement, en plus de voir leurs clichés crédités sur les campagnes de la Fondation.

 

A Marseille, l’oPPPosition contre les modalités du « Plan Ecole d’avenir »

A nouveau, un PPP est dans le collimateur des élus. Souhaité par le maire de la ville, Jean-Claude Gaudin, le programme prévoit la rénovation d’une trentaine de groupements scolaires. Destruction d’établissements ne répondant plus aux exigences actuelles, meilleur maillage territorial, amélioration des conditions d’accueil … les bonnes raisons d’agir ne manquent pas !

Cependant, l’opposition (LREM) alerte sur le montage financier, dont elle estime que « les conséquences économiques de la procédure n’auraient pas été suffisamment prises en compte ». En l’état, la ville devra payer 41 millions d’euros par an pendant 25 ans, soit plus d’un milliard d’euros. Or le montant des travaux est de 754.8 millions d’euros.

250 millions d’euros que les députés, les architectes et les représentants de parents d’élèves proposent d’économiser en utilisant des leviers existants : Loi MOP et financement par des banques publiques d’investissement. Bref, faire les choses car elles sont nécessaires, mais les faire sans grever les budgets sur plusieurs générations.