Au programme de l’HebdoMAF, un livre sur l’attachement des Français pour les pavillons, l’incendie dévastateur d’une école en cours de construction à Montfermeil, Reims qui déploie un plan massif pour rénover ses infrastructures sportives et le retour sur une exposition qui s’est terminée ce 21 avril consacrée à la ventilation naturelle.
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L’engouement persistant pour le pavillon en France : analyse d’un phénomène

Dans « Le pavillon, une passion française », les sociologues Hervé Marchal et Jean-Marc Stébé explorent l’attachement des Français aux maisons avec jardin. La crise du Covid-19 a accentué cet engouement, comme en témoigne la hausse des prix des maisons individuelles depuis 2020. Les auteurs soulignent l’adaptabilité des maisons durant les confinements.

Les sociologues montrent qu’au fil de huit décennies d’enquêtes d’opinion, la préférence pour le logement individuel est persistante. Au 1er janvier 2023, 55 % des logements en France sont des maisons individuelles. Malgré les enjeux environnementaux et urbains, les politiques publiques ont été ambivalentes, soutenant, en même temps, l'habitat collectif et l'accession à la propriété de maison.

L’ouvrage examine les motivations des ménages pour le pavillon, mettant en évidence le décalage entre l’espace conçu par les professionnels et celui vécu par les occupants. Le pavillon représente l’identité des habitants, offrant sécurité, proximité avec la nature, écologie et ascension sociale. Les auteurs appellent à un discours moins stigmatisant et à des propositions d’aménagement alternatives.

L’architecte Emmanuelle Patte face à la destruction de son école en chantier à Montfermeil

Le 15 avril 2023, un incendie a dévasté l’école maternelle Jules-Ferry à Montfermeil, dont la construction devait se terminer en fin d’année. Emmanuelle Patte, architecte, exprime sa tristesse face à ce constat. Les causes de l’incendie sont inconnues pour le moment et une enquête est en cours. La structure en bois et l’isolant en paille étaient posés, mais les enduits coupe-feu et les fenêtres n'étaient pas encore installés. Des bonbonnes de gaz nécessaires aux travaux ont explosé, aggravant la situation. Les pompiers ont réussi à maîtriser le feu et des discussions sont en cours pour améliorer la sécurité sur ce type de chantier.

La structure en bois est restée stable, ce qui rassure quant à la sécurité des futurs occupants. Emmanuelle Patte insiste sur l’importance de continuer à construire avec des matériaux écologiques, malgré les critiques. Le bois, la paille et la terre crue permettent de lutter contre le réchauffement climatique en captant et en émettant moins de CO₂. L'architecte réaffirme son engagement pour l’écoresponsabilité et la sécurité des générations futures.

Reims investit massivement dans le sport : 150 M€ pour revitaliser ses infrastructures

La ville de Reims investit 150 M€ pour moderniser et étendre ses infrastructures sportives jusqu’en 2033, au rythme d’une création ou rénovation tous les six mois. Ce plan doit corriger un paradoxe : un nombre de licenciés inférieur à la moyenne nationale malgré une offre supérieure d’infrastructures.

Parmi les projets, une nouvelle patinoire de 40 à 45 M€ pour accueillir des événements majeurs remplacera une ou deux des trois patinoires existantes. 46,6 M€ seront dédiés à un complexe sportif, une plaine des sports et la rénovation du stade Georges-Hébert. Le complexe inclura un gymnase, une halle et un city stade. Destinée aux étudiants, la plaine des sports comprendra un pôle de canoë-kayak, un club house et 19 terrains de tennis et padel. En outre, 23 M€ seront consacrés à la rénovation de neuf gymnases et à la transformation de cinq piscines, dont la piscine Talleyrand pour mettre en valeur sa façade Art déco. Le solde financera diverses opérations ponctuelles dès cette année.

Vers un futur sans climatisation : l’exposition sur la ventilation naturelle

L’exposition « Ventilation naturelle, respirer sans machine », organisée à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris La Villette (ENSAPLV) jusqu’au 21 avril, a mis en avant l’importance de la ventilation naturelle. 17 projets contemporains s'inspirant de techniques ancestrales de ventilation naturelle étaient présentés, avec des travaux de Pascal Gonthier, Philippe Madec ou Emmanuel Pezrès, entre autres. Ce dernier interroge notre dépendance aux machines pour respirer. Les commissaires souhaitaient promouvoir une approche frugale de la ventilation, remettant en question l'assistanat mécanique et déconstruisant les préjugés liés au coût et au confort de ces procédés.

Deux événements prolongeaient cette réflexion à l’ENSA Paris La Villette : un retour d’expériences sur la ventilation naturelle en équipement scolaire avec Emmanuelle Patte, Nathalie Couineau et d’autres intervenants, et une discussion sur l'enveloppe architecturale et la ventilation naturelle avec Michel Delplace et Pascal Gontier.