Cette semaine, l’HebdoMAF évoque un projet de quartier bas carbone à Saint Nazaire, l’exposition « Paris Animal », un guide pour construire la rue de demain et la disparition de Bernard Barto.
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Saint Nazaire | Transformation d’un site universitaire en quartier bas carbone

Le projet « Destination Gavy » à Saint-Nazaire (44) transformera un site universitaire de 8 ha en quartier bas carbone pour 100 millions d’euros. Choisi à l’unanimité parmi 4 candidatures, il répond aux objectifs politiques et aux intérêts des copropriétaires : la CCI, l’État, l’Université de Nantes — Saint-Nazaire, le Centre hospitalier, la Sonadev et la Ville de Saint-Nazaire.

Porté par le groupement Icade-Duval, ce site universitaire comprendra 336 logements, des bureaux, un hôtel, un centre de formation et une offre sport-loisir avec l’UCPA. Les agences Obras, D’ici Là, Patriarche, Mars et Vendredi ont conçu un aménagement qui préserve le patrimoine naturel et offre une programmation variée.

Le bâtiment principal de l’Université sera conservé et réhabilité pour accueillir l’UCPA, le campus Weform, des bureaux pour la CCI et un restaurant panoramique. Alors que l’Institut de formation en soins infirmiers deviendra, lui, un Melt Hôtel. Pour répondre aux critères du label Biodivercity, le projet limitera la place de la voiture et renforcera le végétal avec plus de 600 arbres plantés.

Les travaux débuteront en 2025, avec une livraison prévue entre 2028 et 2030.

Paris Animal | Histoire et cohabitation

L'exposition « Paris Animal — Histoire et récits d’une ville vivante » se tient au Pavillon de l’Arsenal à Paris, et met en lumière les relations complexes entre l'animal, la ville et l’homme au fil des siècles. Conçue par Léa Mosconi et Henri Bony, elle présente l’histoire de la capitale française à travers le prisme de l’animal : du bestiaire domestique et sauvage cohabitant avec l’humain aux représentations symboliques dans l’architecture.

L’exposition suit un déroulé chronologique et présente 44 récits illustrant les moments clés de l’histoire animale de la capitale, comme « Le roi tué par un cochon » ou « Les loups sont entrés dans Paris ». Elle aborde également les lieux dédiés aux animaux, tels que zoos, ménageries, abattoirs et marchés aux bestiaux, et met en évidence « l'émergence d'une architecture animaliste et d'une ville accordant de l'importance à la biodiversité, avec des hôtels à insectes ou des ruches ».

Fruit de 3 ans de travail, « Paris Animal » invite à réfléchir à la place de l'animal dans l'âme d’une ville et à sa construction, évoquant des enjeux écologiques, la cohabitation et la prolifération animale. Elle se tiendra jusqu’au 3 septembre 2023.

Plus d’informations sur le site du Pavillon de l’Arsenal.

La rue du futur | Conjuguer écologie, mobilité et convivialité

Franck Boutté Consultants, Richez_Associés, Léonard et l'Ademe ont élaboré un guide méthodologique pour transformer des rues métropolitaines en espaces communs combinant mobilité, écologie et divers usages. Ils ont adopté une approche ouverte, incluant la synthèse de 25 000 avis recueillis lors d’une consultation citoyenne en ligne. 

Le guide s'adresse aux collectivités, maîtres d'ouvrage et d'œuvre, citoyens et associations.
L'objectif est de réduire, entre autres, l'impact des voitures en analysant les composantes matérielles et immatérielles des rues. Cinq principes pour la « rue commune » sont proposés : sol à nivellement continu, surface perméable, voie sans stationnement, végétation structurante et réglementation favorisant d’autres usages alternatifs.

La concertation est essentielle pour résoudre les conflits d'usages entre piétons et véhicules. C’est pourquoi, les experts encouragent à tester l'initiative sur une partie de rue avant de l'étendre en cas de succès.

Une étude montre que Bordeaux et Marseille ont près d’un quart de leurs voies éligibles à cette transformation. Ce chiffre monte à 38 % pour la Métropole du Grand Paris. Le défi : convaincre les partisans du tout-voiture et les élus locaux !

Décès de Bernard Barto | Héritage d’un architecte et artiste nantais

L'artiste et architecte nantais Bernard Barto s'est éteint à Paris à 86 ans. Formé aux Beaux-Arts, il a marqué le paysage nantais avec des réalisations emblématiques telles que l’hôtel La Pérouse, la passerelle Victor-Schoelcher et le parking des Machines de l'île. Il avait fondé, avec sa femme Clothilde, l’agence Barto+Barto en 1975. Ses œuvres architecturales singulières ont rapidement été considérées comme des éléments à part entière du patrimoine.

Chevalier des Arts et des Lettres et médaillé d’honneur de l’Académie d’architecture, il a quitté Nantes pour enseigner à Paris au début des années 2000. Lorsque ses créations ont été menacées par des projets immobiliers, les architectes nantais se sont mobilisés pour les préserver. Bernard Barto a aussi contribué à l’art public nantais avec des sculptures et fresques, comme « Le Penseur » et une fresque sur l’Amphithéâtre de la Faculté de Médecine et de Pharmacie.

Ses obsèques ont eu lieu au cimetière du Père-Lachaise à Paris le 29 mars 2023.

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