Cette semaine, l’HebdoMAF vous propose la rénovation de la Gare Termini de Rome, le projet collaboratif du parc de la Cité Blanche à Bordeaux, un garage qui se transforme en bureaux et une expo qui valorise les réhabilitations.
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Rome : TVK arrive en train

A Rome, la place qui prolonge la gare de Termini, au cœur de la capitale italienne est le vestige d’un urbanisme d’un autre temps. Aujourd’hui encombrée et minérale, elle est appelée à une profonde mutation à laquelle va contribuer l’agence parisienne Trévelo & Viger-Kholer Architectes Urbanistes - TVK, récente lauréate du prix « Espace Publics et Paysages » dans le cadre de l’Équerre d’argent 2022.

Au programme : la requalification de la place au profit d’un dialogue avec son environnement direct : la continuité avec la Pizza della Republica et les thermes antiques de Dioclétien seront redessinés et les mobilités réorganisées. 

Si les transports carbonés occupent actuellement une place importante, la nouvelle disposition favorisera les mobilités douces. Également au cœur du projet, la végétalisation de la place se matérialisera dans la création d’un parc arboré en pleine terre. 

Coût des travaux : 18 millions d’euros pour une livraison attendue en 2025.

Parc du quartier Benauge à Bordeaux : maîtrise de l’œuvre, de l’ouvrage et de l’usage.

Dans le quartier de la Benauge, à l’est de Bordeaux, la Métropole souhaite créer un parc sur 10 000 m2 en marge d’un projet de renouvellement urbain. Si le projet ne semble pas revêtir un caractère exceptionnel, c’est la démarche employée qui mérite que l’on s’y intéresse. 

En effet, maîtrises d’ouvrage et d’œuvre n’ont pas oublié d’intégrer la maîtrise d’usage à leur réflexion. Objectif : inviter les habitants du quartier à prendre part à la création de « leur » parc de la Cité blanche. 

Pour cela, les équipes de Repérage Urbain sont allées à la rencontre des habitants avec Urbipuzl, un jeu numérique de coconception. En impliquant les riverains, plusieurs objectifs étaient visés comme faire jaillir toute bonne idée ou éveiller les consciences sur les contraintes financières et organisationnelles de l’action publique.

Quand la voiture quitte la ville, les garages se transforment en bureaux

C’est une conséquence de la disparition progressive de la voiture dans la capitale : de nombreux mètres carrés qui en dépendaient doivent trouver une nouvelle fonction. C’est le cas notamment d’un ancien garage situé rue de l’Université dans le 7ème arrondissement parisien, récemment rénové en espace de bureaux par l’agence Pseudonyme. 

Totalement curé, le volume de 230 m2 a été travaillé de telle sorte que lumière et fluidité guident la rénovation. Ainsi, là où étaient stationnées des voitures s’installent désormais des kitchenettes et des espaces de travail modulables en fonction des usages.

Une réalisation emblématique de l’agence fondée par Chloé Thomazo et Jeremy Germe en 2017 qui s’attachent à travailler sur des projets de rénovation en « imaginant une nouvelle identité pour chaque intervention en s'imprégnant de la singularité des lieux traversés. Nous défendons une approche ouverte, sans idée préconçue, pour s'adapter à la multiplicité des contextes. »

Une expo pour célébrer la rénovation et la réhabilitation

Restons dans la même thématique avec une exposition du Pavillon de l’Arsenal : « Conserver, adapter, transmettre ». À travers une quarantaine de projets architecturaux privés et publics, l'intervention bas carbone est présentée en exemple face aux défis du dérèglement climatique. Plans, photos mais surtout maquettes sur-mesure, parfois XXL, articulent l'idée de cet ensemble qui se veut à la fois culturel et initiateur de débats.

D'un ancien laboratoire universitaire à des parkings, les agences imaginent des programmes mixtes dans ces bâtiments multifonctionnels, qui réunissent logements, bureaux, commerces et services. Ainsi, une centrale électrique mute en espaces de coworking et une boulangerie militaire se transforme en centre d'hébergement. Dans le XVIe arrondissement, l'ancienne caserne de gendarmerie Exelmans abrite désormais des locaux associatifs, une conciergerie, une crèche, un jardin et un potager.

La quarantaine d'équipes de maîtres d'œuvre invitées (rassemblant une soixantaine d'agences) a adressé au Pavillon les documents graphiques des projets afin que les visiteurs puissent constater les transformations engagées.