Face à l’urgence, l’Etat déploie son plan d’action pour les entreprises de la construction
Le Premier ministre Jean Castex a présenté jeudi 16 mars le "plan de résilience" qui doit aider les ménages et les entreprises françaises à encaisser le choc de la guerre russo-urkrainienne. Un plan qui s'appuie sur la formule testée durant la pandémie et à la sortie du premier confinement : PGE, chômage partiel et non-application des pénalités de retard dans les marchés publics.
Trois dispositifs seront ainsi renforcés : le plafond du PGE sera relevé à 35% du CA ; des reports de charges seront accordés par la DGFiP et les Urssaf ; le recours à l’activité partielle de longue durée est prolongé de 12 mois pour les accords déjà signés, et des accords avec de nouvelles branches pourront être conclus.
Par ailleurs, le Gouvernement met en place une nouvelle aide pour les entreprises dont les dépenses en gaz ou en électricité représentent une part de 3% du chiffre d’affaires et qui pourraient enregistrer des pertes en 2022 du fait du renchérissement du prix de l’énergie : l'État prendra en charge la moitié du surcoût pour effacer les pertes.
Francis Diébédo Kéré : premier Pritzker africain
Depuis 1979, pas une fois ce n’était arrivé : un architecte africain est lauréat du plus prestigieux prix d’architecture. L’exploit est signé Francis Diébédo Kéré, un architecte germano-burkinabé. Il succède ainsi aux français Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal, récompensés en 2021.
Son architecture est militante, engagée pour le développement et l’écologie et résume sa philosophie : « ce n'est pas parce que vous êtes riche que vous devez gaspiller des matériaux. Ce n'est pas parce que vous êtes pauvre que vous ne devez pas essayer de créer de la qualité. Même les plus dépourvus ont droit au confort, et à la beauté. »
Le jury a récompensé une production qui mêle « beauté, modestie, audace et invention » et consacre un travail orienté vers le bien être des communautés, la sobriété et l’inventivité dans l’usage des ressources locales.
Appel à projets pour La Défense
Le célèbre quartier d’affaires est frappé par une vacance qui impose à son aménageur public, Paris La Défense, d’agir. A 13,6%, ce taux est deux fois plus important que ce qui est observé dans la région.
Alors que faire ? L’idée doit germer d’Empreintes, un appel à projets visant à repenser cinq emprises foncières artificialisées, annoncé à l’occasion du Mipim à Cannes. D’ici 2024, ces sites seront ouverts à des groupements qui devront réunir au moins un opérateur immobilier, une agence d’architecture et d’urbanisme spécialisée dans l’urbanisme transitoire, deux bureaux d’études, dont l’un spécialisé dans le développement durable, et un économiste.
Une chose est certaine, ces « zones de couture urbaine » devront ouvrir davantage le quartier sur les villes de Puteaux et de Courbevoie. Une exigence qui sous-entend l’incompatibilité avec des projets de tours de 300 mètres de haut. Seront préférées des zones où les mobilités douces et le coliving ouvriront de nouvelles perspectives pour le plus grand quartier d’affaires d’Europe.
Sauver les moineaux parisiens : l’idée fait son nid
Quelle place ont les moineaux dans le bâti parisien ? C’est la très sérieuse question à laquelle étaient invités à répondre les étudiants en mastère de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris La Villette. Issus du programme Erasmus, ils ne connaissaient ni les oiseaux, ni Paris, et ont développé des réponses à la disparition de cette espèce dont les populations ont chuté de 75% en 20 ans.
En cause, les nombreuses rénovations par l’extérieur qui comblent les aspérités dans lesquelles cette espèce cavernicole a pour habitude de nidifier. Emblématique de la faune parisienne, sa disparition illustre le déclin de la biodiversité dans la capitale, selon le directeur de cabinet de Christophe Najdovski, adjoint à la biodiversité à la Mairie.
Pour lutter contre le phénomène, trois « quartiers moineaux » doivent favoriser son retour. Cela passera par l’implantation de nichoirs et la mise en place d’une une politique de végétalisation. Parmi les réponses apportées par les étudiants, des prototypes de nichoirs en béton intégrés au bâti ont séduit le jury.
Ne manque plus qu’à convaincre les maîtres d’ouvrage…