Cette semaine, l’HebdoMAF vous présente les lauréats du Prix D’architectures, le voyage d’Emmanuelle Wargon à Rennes, la transformation du magasin Tati de Barbès à Paris et le Label RE 2020.
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Prix d’architectures : le lauréat de la troisième édition bientôt dévoilé 

Des centaines de dossiers envoyés avant la date butoir, il reste 33 candidats. Parmi ces réalisations remarquables présélectionnées par un jury de professionnels (composé d’architectes et présidé par Javier Arpa), 10 lauréats + 1 Grand Prix d’architecture seront annoncés le 16 septembre prochain, lors d’une soirée organisée au Centre Pompidou (Paris) en partenariat avec la MAF, partenaire de l’événement.

Une des spécificités de cette distinction, outre sa gratuité et l’obligation pour le jury de visiter l’ensemble des réalisations, réside dans l’absence de catégories. Une évidence pour Emmanuel Caille, rédacteur en chef du magazine d’a et organisateur de l’événement : « nous nous intéressons aussi bien à des réalisations à gros budget privés qu’à de très modestes opérations publiques, de la fondation d’un milliardaire à la cabane au fond du jardin ! »

Après Éric Lapierre Expérience architecte, lauréat 2019, et l’Atelier du Rouget Simon Teyssou, lauréat 2020, qui sera le Grand Prix D’Architectures 2021 ? 

Découvrez la présélection complète.

 

A Rennes, Emmanuelle Wargon découvre la densité urbaine heureuse

Le déplacement dans la capitale bretonne avait pour objectif de « découvrir le projet de rénovation urbaine porté par la Ville et d’évoquer la politique d’accueil des nouvelles populations » annonçait le ministère. Le fameux modèle urbain à la rennaise, la « ville Archipel », âprement défendu par les municipalités socialistes successives depuis les années 1970, pourrait s’imposer comme une source d’inspiration pour Emmanuelle Wargon qui visitait les chantiers de rénovation de trois quartiers prioritaires, premiers de cordés en la matière.

« Rennes est une métropole attractive qui parvient à répondre de manière apaisée, à l’accueil de nouveaux habitants et aux besoins de ceux et celles qui y vivent déjà, constatait Emmanuelle Wargon. Je suis venue comprendre comment ce modèle fonctionne. Visiblement beaucoup de solutions innovantes passent par la reconstruction de la ville sur la ville et accueillir plus d’habitants tout en consommant quatre fois mois de foncier qu’il y a 20 ans, c’est une belle réalisation. »

 

A Barbès, Tati c’est fini

C’est la fin d’une époque après une lente érosion pour la chaîne de magasins fondée par Jules Ouaki : le flagship du nord parisien, qui avait fait le succès de Tati, va être reconverti en logements après que la crise sanitaire a précipité la fermeture de l’enseigne.

Le lot, qui faisait partie du programme « Réinventer Paris 3 », a finalement été octroyé au promoteur Immobel France qui prévoit 8000 m² de logements, commerces, bureaux, ainsi qu’un hôtel « sans dénaturer ce lieu emblématique du 18e arrondissement » bien connu des Parisiens et des touristes, souligne la mairie dans un communiqué.

Contactée par téléphone afin de lever le voile sur l’identité de l’architecte lauréat aux côtés du promoteur, la mairie de Paris garde le mystère et promet une communication dans les prochains mois. Seule information à ce jour : la livraison est envisagée courant 2024.


 

Doucement mais surement, le Label RE 2020 se profile

Sur fond de concertation avec l’ensemble des acteurs et sous la houlette de Philippe Pelletier, président du Plan Bâtiment Durable, les contours du Label RE 2020 se dessinent. 

Il devrait notamment mettre l’accent sur l’ouverture de thèmes environnementaux, plutôt que sur l’accélération des performances prévues par la réglementation. En d’autres termes : le label ne devrait pas uniquement valoriser « ceux qui vont plus vite que la musique, alors qu’une progressivité sur les critères carbone et énergie a été prévue par la réglementation. Bien sûr, ce critère entrera sans doute en ligne de compte, mais il ne sera pas l’objet principal du label », annonce Philippe Pelletier.

Parmi les champs que le label pourrait couvrir devraient figurer la qualité de l’air intérieur, la préservation de la biodiversité, le recours à l’économie circulaire pour qu’un programme immobilier soit construit avec des matériaux et des équipements recyclés, une meilleure insertion du bâtiment dans son environnement territorial… « Avec l’idée d’une relative modestie : une première marche pourrait être atteinte sur chacun des thèmes, et progressivement, le label augmenterait les exigences », propose-t-il. 

Philippe Pelletier juge que le label pourrait être mis en place d’ici la fin de l’année 2022. Mais avant d’être généralisé, il pourrait être expérimenté sur une partie du territoire.
 

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