« La beauté d’une ville » se dévoile au Pavillon de l’Arsenal
La capitale serait-elle ce qu'elle est aujourd'hui sans les débats autour de son architecture ? C’est la question que pose l’exposition « La beauté d’une ville » qui accompagne la réouverture du Pavillon de l’Arsenal, centre culturel de la Ville de Paris dédié à l’architecture et à l’urbanisme.
L’installation interroge l’esthétique de la ville d’hier et d’aujourd’hui, sur fond d’urgence climatique et sanitaire. A travers 56 contributions aux formes diverses, une cinquantaine d’architectes, artistes, commissaires d’exposition, historiennes et historiens, paysagistes, philosophes, sociologues et urbanistes expliquent comment la ville s’est faite au fil des siècles.
L’histoire de l’évolution parisienne ce sont des brûlots comme celui de Victor Hugo qui écrit en 1832, « Le vandalisme est architecte. (…) Tous les jours il démolit quelque chose du peu qui nous reste de cet admirable vieux Paris ». C’est aussi la naissance des trottoirs au milieu du 19ème siècle : sur ces pavés de grès bientôt recouvert d’asphalte bourgeonnent près de 300 kiosques et 150 colonnes d’affichages que l’on ne connaîtra bientôt que sous l’appellation « colonne Morris ».
L’esthétique des jardins et le développement des parcs, l’adaptation à l’apparition de l’automobile, l’aménagement des voies sur berges, l’apparition des immeubles de grande hauteur, l’enfouissement de la Bièvre …
L’exposition, inaugurée le 27 mai et qui se tiendra jusqu’au 26 Septembre, raconte tout cela.
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A l’Hôtel-Dieu, l’opposition fait front
Nous vous en parlions dans l’HebdoMAF 87, l’Hôtel-Dieu se prépare à une mue profonde. Le bâtiment du 19ème siècle, voisin de la sinistrée Notre-Dame est entre les mains de l’architecte Anne Démians qui avait remporté le concours en 2019, face à Franklin Azzi, Dominique Perrault et Jean-Michel Wilmotte.
Appelé à devenir un incubateur de biotechnologie sous l’égide du groupe Novaxia titulaire d’un bail de 80 ans monnayé 241 millions d’euros, l’établissement cristallise pour l’heure un feu nourri de critiques.
Pour l’opposition, un moratoire est indispensable afin « de prendre en compte tous les besoins hospitaliers » de la capitale. En toile de fond, la raréfaction des lits sur fond de COVID et dans un contexte où les hôpitaux Beaujon et Bichat, dans le nord parisien, sont appelés à une fusion impliquant la fermeture de lits (voir l’article dédié dans notre HebdoMAF 158).
Les opposants au projet réclament notamment la mise aux normes de certaines salles disponibles pour ouvrir "100 lits supplémentaires" et "développer de nouvelles activités médicales", en particulier en psychiatrie.
Faire battre le cœur des villes : l’ambition au programme des formations de l’Ordre
Le programme national "Petites Villes de Demain" vise à revitaliser les bourgs de moins de 20 000 habitants. Afin de renforcer les compétences des architectes français et ainsi mieux conseiller les collectivités, des formations sont référencées sur le site de l'Ordre.
Lancé à l’automne 2020 par l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires (ANCT), le dispositif met à disposition des élus des villes de moins de 20 000 habitants les moyens de concevoir et mettre en œuvre leurs projets de développement. Soucieuses de respecter la singularité de chacun des territoires, les autorités comptent sur l’implication des citoyens, parmi lesquels les architectes, indispensables à la réussite de tels programmes.
Voici les formations actuellement en ligne :
- Intégrer les enjeux du programme Petites Villes de Demain
- Développement durable et qualité environnementale en aménagement du territoire, urbanisme, architecture et construction
De nouvelles formations seront mises en ligne à partir du mois de septembre 2021.
Rénovation des sites industriels désaffectés : la pompe à friches
Le 28 mai dernier, le Ministère de la Transition énergétique dévoilait la liste des 552 lauréats d’un appel à projets issu du plan de relance. Les 300 millions d’euros initialement promis doivent permettre de recycler des centaines d’hectares de foncier inutilisés, permettant de revitaliser les territoires en luttant contre l’étalement urbain et l’artificialisation des sols.
Face au succès du dispositif, le premier ministre himself annonçait dans le courant du mois de mai, le doublement de l’enveloppement initialement allouée afin d’identifier de nouveaux projets.
Pour l’heure, les lauréats représentent 1 365 hectares de friches appelés à devenir plus de 3 millions de m2 de logements, dont près d’un tiers sociaux, et plus de 1,3 millions de mètres carrés de surfaces économiques. Pour un quart d’entre elles, ces zones sont inscrites dans les dispositifs « Petites villes de demain » ou « Action cœur de ville ».
Chacun des départements français est couvert par au moins un projet. La carte des sites désignés est disponible en suivant ce lien.