Double diplôme architecte / paysagiste, tulipes de béton en plein Paris, marina dans le Val d’Oise et soutien de l’Ordre à la convention citoyenne : c’est le menu de votre 114ème HebdoMAF.
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Un double diplôme architecte et paysagiste accessible dès la rentrée prochaine

Ce n’est pour l’instant une réalité qui ne concerne que 3 pionniers, chargés de défricher les contours d’une nouvelle formation. Issus de l’école d’architecture, de la ville et des territoires (EAV&T) Paris Est, les trois élèves rejoindront en seconde année l’école de la nature et du paysage de Blois. 

Au programme, un cursus intégré, plutôt que deux itinéraires successifs, qui doit permettre d’apporter une réponse aux commandes des villes en quête de transition écologique. Si la rentrée 2020 fait office de rodage, la volonté affichée des deux écoles est de sélectionner chaque année 5 étudiants pour les inscrire dans ce parcours unique en France, jalonné par 12 à 14 mois de stage en milieu professionnel. 

Un diplôme qui dissout les identités de chacune des professions ? Certainement pas pour Lolita Voisin, Directrice de l’école de Blois. Il s’agira de décrocher chacun des deux diplômes à 1 mois et demi d’intervalle. Un cursus qui ambitionne davantage de donner les clés de lecture propres à chacune des spécialités, tout en restant à l’écoute des évolutions de la construction.
 

A Paris, David Chipperfield construit sur des tulipes de béton de 10 mètres de côté

Au cœur du 4ème arrondissement parisien, l’ancienne préfecture de la Seine, conçue en 1967 par l’architecte Albert Laprade, à qui l’on doit, entre autres, le Barrage de Génissiat, la réhabilitation du quartier du Marais ou encore la Cité administrative de Lille, subit une mue profonde. 

Pour réinventer le 17, boulevard Morland, l’architecte du projet, David Chipperfield, associé à l’agence Calq Architecture, a fait le choix de l’ouverture face à l’austérité programmatique. Ainsi, si les volumes sont en partie conservés, dont l’étonnant R+16, sans égal dans le quartier, une rue intérieure doit voir le jour pour ouvrir la construction sur la Seine et nourrir son ancrage dans le quartier.

Afin de créer le volume nécessaire et libérer la surface au sol, les architectes ont fait le choix de 40 tulipes géantes en béton de 10 mètres de côté, entièrement réalisées sur place. A l’aide de moules géants et suivant des process exigeants, les équipes de Bouygues Bâtiments Île-de-France recréent entièrement un nouveau plancher, prenant appui sur des sections de 90 cm en pied et 10 mètres de côté en base.

A terme, 200 logements, un hôtel de 161 chambres, un bar-restaurant panoramique, une crèche, une piscine-espace de fitness et 1500 m2 de commerces investiront les lieux.
 

Dans le Val d’Oise, Eiffage réalise l’une des plus grandes marinas d’Île-de-France

Dans la cossue ville de L’Isle-Adam, située à 25 kilomètres de Paris, le promoteur immobilier Eiffage est en passe de finaliser la réalisation d’un quartier créé de toutes pièces. Occupant le dernier secteur de la ville disponible et mettant fin à un projet dont l’idée avait commencé à germer dans les années 1970, la réalisation déploie 370 nouveaux logements au cœur de la plus grande marina d’Île-de-France. 

Car c’est bien là que réside l’originalité du projet. Si derrière les mensurations ne se cache rien d’exceptionnel (370 logements, dont 320 en collectifs, 1 500 m2 de commerces et des lieux de restauration), la création d’une marina pouvant accueillir 139 bateaux de 6 à 20 mètres ajoute une note d’originalité au projet francilien. 

En raison des spécificités du site, et parce qu’il était inoccupé, les concepteurs ont dû rentrer dans les clous de la séquence ERC (éviter-réduire-compenser). Ainsi, au programme ont été ajoutés des roselières, des prairies, des fourrées, des mares ainsi que des zones boisées volontairement abandonnées à une évolution spontanée de la nature. 

Au total, 12 hectares de zones naturelles hors site ont été créées. 
 

Le Conseil National de l’Ordre apporte son soutien aux propositions issues de la convention citoyenne

« Le Conseil national de l’Ordre est très favorable aux propositions émises par la convention citoyenne sur l'habitat et le cadre de vie, dont il partage les objectifs. Ces propositions sont dans la ligne de celles que les architectes prônent et que le Conseil national de l’Ordre a porté auprès du gouvernement, lors du grand débat national, ou plus récemment auprès des maires.

Depuis près de vingt ans, l’Ordre des architectes s’est engagé de façon militante sur ces sujets. Il œuvre, notamment à l’occasion de chaque loi ou décret, pour que la France respecte ses engagements de la COP 21 et que l’architecture, l’urbanisme, l’aménagement du territoire soient des facteurs de l’adaptation au changement climatique et aux mutations sociales. Il a aussi publié des guides à l’usage des acteurs locaux pour la transition écologique, accompagné le développement de la formation professionnelle sur ces thématiques, mis en ligne une plateforme de ressources (https://www.architectes.org/transition-ecologique) dédiée à la transition écologique, etc.

L’impulsion que donne aujourd’hui la convention citoyenne mérite donc d’être soutenue, et traduite par des actes. Sur le terrain, les architectes sont prêts à accompagner leur mise en œuvre. »