Cet HebdoMAF n’est pas sponsorisé par PCA Stream. Pourtant l’agence de Philippe Chiambaretta y est à l’honneur deux fois, accompagnée du projet de relance de la filière bois et des premiers chiffres sur l’impact réel du COVID sur l’activité construction.
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The Link, deux tours reliées entre elles à l’assaut de nombreux records

Derrière The Link, PCA Stream, l’agence de Philippe Chiambaretta signe un marqueur fort pour le quartier d’affaires qui a entrepris une mue profonde depuis une dizaine d’années. Outre une course au gigantisme et une densification toujours plus importante de la dalle, Paris La Défense s’attaque à la connexion de ses infrastructures sur la ville et ses occupants. C’est d’ailleurs la force du projet : The Link, lorsqu’il sera sorti de terre, sera le seul immeuble directement relié au boulevard extérieur, d’ici là grandement piétonnisé et réservé au vélo, en lieu et place du no man’s land urbain réservé aux voitures.

Ce nouveau souffle qu’incarne la tour sera également porté par une approche radicalement différente. En prenant le parti de deux tours reliées l’une à l’autre sur plus de 30 niveaux, Philippe Chiambaretta fait la part belle à la végétalisation et à l’ouverture. Exit la minéralité monolithique au profit d’un parc « Rooftop plein ciel » de 600 m2 ouvert à tous, situé au 36ème étage. 

Un projet d’envergure qui promet aussi d’accompagner la reprise du secteur de la construction au moment où elle en a le plus besoin : avec The Link, ce sont entre 400 et 500 millions d'euros de recettes publiques et entre 1.500 à 2.000 emplois directs dans le BTP qui sont garantis.

En 2025, quand l’édifice sera sorti de terre, il deviendra le plus haut bâtiment de France. Depuis ses 228 mètres, la tour la plus élevée du programme dominera de 10 mètres l’actuelle tenante du titre, sa voisine First.

Les superlatifs ne manquent pas autour de The Link. Outre ses mensurations, le milliard d’euros qu’il va coûter en fait également le projet le plus important de l’hexagone en valeur, pour un immeuble de logements. 

En donnant son feu vert le 14 Mars, soit 3 jours avant le confinement, Patrick Devedjian, alors Président du département des Hauts-de-Seine, signait sa dernière opération avant de décéder du COVID.
 

Impact du COVID : des chiffres qui confirment les craintes

Confiné au même titre que les autres, le monde de la construction a particulièrement souffert de l’épidémie. A mesure que le fil des événements retrouve son cours normal, les premières données chiffrées illustrent ce que les professionnels du secteur avaient bien senti : une chute inédite de l’activité. 

Entre le 16 mars et le 11 Mai, soit pendant les 8 semaines de confinement strict, le nombre d’avis de marchés publics publiés en France s’est effondré de 36% par rapport aux données constatées sur les 6 semaines pré-confinement.

En Euro, cela représente une perte de l’ordre 4,5 Milliards d’Euros. Pour le seul monde de la construction, moteur de la commande publique, la baisse est chiffrée à 2 Milliards d’Euros. 

Restent des disparités régionales parfois inexplicables. Si le Grand Est compte parmi les régions les plus impactées par la baisse, avec -41% de baisse d’activité enregistrée, cela s’explique par la violence de l’épidémie sur son territoire. En revanche, l’Occitanie, moins durement touchée compte une baisse de 41%. L’Île-de-France, autre région particulièrement impactée par le COVID enregistre l’une des plus faibles baisses d’activité à -28%.
 

Quelles nouvelles habitudes pour les architectes ?

Retrouver le chemin de l’agence ? Poursuivre le télétravail ? Continuer à gérer les chantiers à distance ? Derrière ces questions qui régissent la vie de l’architecte en ce moment se trouve sûrement l’équilibre de demain, et avec, la nouvelle organisation du métier d’architecte. 

La bascule en « tout à distance » a certes été brutale pour beaucoup. Pour autant un retour à la vie d’avant est-il possible ? C’est la question à laquelle essaye de répondre le site tema.archi cette semaine. 

En questionnant plusieurs architectes, parmi lesquels PCA Stream, Pseudonyme Architecture, ou encore 2Portzamparc, plusieurs grandes tendances semblent se dessiner pour l’avenir. Parmi les indispensables, l’émulation de la vie de l’agence, entre énergie et ambiance partagées.

A l’inverse, les réunions en présentiel perdent de leur intérêt : exit les déplacements dans la journée pour une réunion de 2 heures. 

Tandis que la reprise des chantiers s’accélère aux quatre coins de l’Hexagone, il est trop tôt pour tirer une conclusion sur l’organisation future des agences, mais déjà certains architectes l’affirment : le télétravail offre davantage de temps à consacrer à la production. Une bonne manière de récupérer du temps sur les tâches administratives qui phagocytent le travail des dirigeants quand ils sont à l’agence ? La piste semble assez sérieuse pour être creusée …
 

Le bois peut compter sur un plan de relance en béton

Le bois compte bien faire entendre ses arguments au moment où la relance s’accélère. C’est là tout l’objet de la dizaine de propositions concoctées par l’Union des Industriels et Constructeurs Bois (UICB) visant à soutenir la relance du secteur. 

Derrière le bois, ce sont environ 300 entreprises qui saisissent l’opportunité post-COVID pour enfin hisser le bois à la hauteur des enjeux. Et ils sont nombreux.

Écologique d’abord. Avec le bois, volonté présidentielle ouvertement affichée, la construction tient une occasion de rentrer dans les clous de l’ambitieuse RE 2020. 

Économique ensuite. Pour cela, les professionnels de la filière sylvestre proposent d’encourager les démarches qualité en formant les élus localement et en créant un système de bonus/malus sur les produits de construction. 

Derrière ces propositions, 140 parlementaires issus de la majorité qui insistent sur le fait que si Emmanuel Macron a appelé de ses vœux une politique « volontariste » de relance de la filière en 2018, les constructions bois ne représentent que 6% des logements sortis de terre la même année. 
 

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