Prix mondial de l'architecture durable 2023 | 5 visionnaires récompensés
Les 5 lauréats du Prix mondial de l'architecture durable 2023 (Global Award for Sustainable Architecture 2023) ont été dévoilés lors de la Biennale de Venise. Les architectes ont été récompensés pour leur travail novateur en matière de durabilité et de conception :
- Benedetta Tagliabue (architecte au sein de l’agence EMBT à Barcelone). L’architecte catalane a été saluée pour sa conception en osier du pavillon espagnol à l'Exposition universelle de Shanghai, en 2010.
- Xu Tiantian (architecte au sein de DnA Design et Architecture à Pekin). L’architecte chinoise a brillé par son approche anthropologique pour le pont de Shimen.
- Simon Teyssou (architecte à Atelier du Rouget Simon Teyssou & associés, à Le Rouget-Pers) a été félicité pour l’esthétique de la simplicité, de la station de pleine nature à Mandailles-Saint-Julien en France.
- Mette Ramsgaard Thomsen (architecte à la Royal Danish Academy, à Copenhague) est récompensée pour son travail avec les biopolymères, pour le projet « Radicant ».
- Les frères Rietveld, Ronald (architecte et artiste) et Erik (philosophe au sein du collectif Raaaf, à Amsterdam), pour leur travail de réinvestissement des structures dites indestructibles, notamment celles liées à la guerre.
La remise des prix aura lieu le 13 octobre 2023 à Paris.
Un nouveau Paris vert | Le Plan Local d'Urbanisme Bioclimatique
Le nouveau Plan Local d'Urbanisme (PLU) bioclimatique de Paris, approuvé le 5 juin, ambitionne de faire de la Ville Lumière une métropole plus verte et résiliente face au changement climatique. Ce plan priorise la réhabilitation des bâtiments existants sur la démolition-reconstruction.
Il vise des performances énergétiques supérieures à la RE2020 et introduit des normes strictes, telles que l'interdiction des façades entièrement vitrées et l’utilisation de matériaux biosourcés.
Le PLU prévoit également la création de 55 hectares d'espaces verts, avec une stratégie de végétalisation des cœurs d'îlots.
En matière de logement, il ambitionne d'atteindre 40 % de logements publics d'ici 2035 et impose une nouvelle servitude de mixité fonctionnelle pour les bureaux de plus de 5 000 m².
Après une période de consultation, l'adoption définitive du PLU est annoncée pour fin 2024 ou début 2025.
L'évolution de l'habitat social | Zoom sur une résidence passive à Mons-en-Barœul
L'agence Amma a conçu une résidence passive de 43 logements à Mons-en-Barœul, près de Lille, avec des innovations écologiques notables. Abrités par deux parallélépipèdes compacts, les logements se distinguent par des rideaux-murs gris robustes, fabriqués par une entreprise de La Rochelle.
Ils servent de pare-soleil et offrent une extension des espaces de vie.
La résidence est isolée de l'extérieur et munie de triple vitrage pour optimiser les performances thermiques. Une centrale de traitement de l'air y assure le chauffage et la ventilation.
Ces efforts pour garantir une haute performance énergétique aboutissent à des besoins en chauffage estimés à moins de 15 kWh/m² par an.
Le logement, qui remplace une ancienne résidence étudiante, a été réalisé avec un budget de 1 700 € par m² de surface habitable, soulignant ainsi l'équilibre entre respect de l'environnement et économie.
Le nouveau CHU de Nantes | Un projet titanesque à 1,2 milliard d'euros
L'île de Nantes voit s'élever les fondations du futur Centre Hospitalier Universitaire (CHU), un ambitieux projet de 1,2 milliard d'euros. Après seize mois de travaux, 12 grues sur 15 sont opérationnelles, avec plus de 300 compagnons et une équipe de maîtrise d'œuvre d’exécution de 95 personnes sur le terrain.
La construction d'un bâtiment témoin provisoire est achevée, et permet de se projeter sur l’étendue des 13 bâtiments à venir.
Selon Pierre Nassif, directeur du pôle investissements, logistique et nouvel hôpital au CHU de Nantes, le projet est en bonne voie : il respecte le calendrier établi malgré la rupture de contrat avec les architectes originaux.
L'agence Patriarche mène maintenant un nouveau consortium pour coordonner le chantier.
Les travaux préliminaires ont vu l'évacuation de 300 000 tonnes de déblais du terrain de 10 hectares et le coulage de 3 000 pieux, un travail réalisé par Vinci Construction.
L'achèvement des fondations est prévu pour le début de l'été. A son apogée, le chantier du CHU sera un spectacle impressionnant, avec 15 grues et 1 200 ouvriers. D'une ampleur sans précédent, ce projet hospitalier, le plus grand de France, se déploiera jusqu'en 2027.
